À l’occasion de la rentrée scolaire et de la rentrée parlementaire à Queen’s Park, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) rappelle au gouvernement de l’Ontario «l’urgence de développer un plan d’action afin de favoriser l’accessibilité aux études postsecondaires en français et la rétention des francophones» à Toronto et dans le Centre-Sud-Ouest de la province.
Cette année encore, le manque d’offre de programmes postsecondaires disponibles en français conduira de nombreux jeunes francophones à poursuivre leurs études en anglais. En plus du fait que nos jeunes soient parfaitement bilingues et en mesure de considérer l’offre de toutes les institutions collégiales et universitaires, anglophones ou francophones de l’Ontario, du Québec ou d’ailleurs.
Cette situation a fait l’objet d’un rapport d’enquête, Pas d’avenir sans accès, déposé en juin 2012 par le commissaire provincial aux services en français, François Boileau.
Celui-ci notait que moins de 3% des programmes postsecondaires étaient disponibles en français et que seulement cinq établissements postsecondaires offraient quelques programmes en français dans la péninsule. Les francophones sont plus éparpillés dans le Sud que dans l’Est ou le Nord de l’Ontario.
Plusieurs des recommandations émises par le commissaire ont été reprises par le Comité d’experts en matière d’éducation en langue française dans les régions du Centre et du Sud-Ouest de l’Ontario, mandaté par le gouvernement en janvier dernier.
Dans son discours du Trône, relève l’AFO, le gouvernement libéral de la nouvelle première ministre Kathleen Wynne «a répété l’importance d’intervenir et son engagement d’offrir aux étudiants ontariens un meilleur accès à l’éducation postsecondaire en langue française, notamment dans le Centre-Sud-Ouest de la province».