Rappel: faites quelque chose pour le postsecondaire en français dans le Sud

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Publié 10/09/2013 par l-express.ca

À l’occasion de la rentrée scolaire et de la rentrée parlementaire à Queen’s Park, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) rappelle au gouvernement de l’Ontario «l’urgence de développer un plan d’action afin de favoriser l’accessibilité aux études postsecondaires en français et la rétention des francophones» à Toronto et dans le Centre-Sud-Ouest de la province.

Cette année encore, le manque d’offre de programmes postsecondaires disponibles en français conduira de nombreux jeunes francophones à poursuivre leurs études en anglais. En plus du fait que nos jeunes soient parfaitement bilingues et en mesure de considérer l’offre de toutes les institutions collégiales et universitaires, anglophones ou francophones de l’Ontario, du Québec ou d’ailleurs.

Cette situation a fait l’objet d’un rapport d’enquête, Pas d’avenir sans accès, déposé en juin 2012 par le commissaire provincial aux services en français, François Boileau.

Celui-ci notait que moins de 3% des programmes postsecondaires étaient disponibles en français et que seulement cinq établissements postsecondaires offraient quelques programmes en français dans la péninsule. Les francophones sont plus éparpillés dans le Sud que dans l’Est ou le Nord de l’Ontario.

Plusieurs des recommandations émises par le commissaire ont été reprises par le Comité d’experts en matière d’éducation en langue française dans les régions du Centre et du Sud-Ouest de l’Ontario, mandaté par le gouvernement en janvier dernier.

Dans son discours du Trône, relève l’AFO, le gouvernement libéral de la nouvelle première ministre Kathleen Wynne «a répété l’importance d’intervenir et son engagement d’offrir aux étudiants ontariens un meilleur accès à l’éducation postsecondaire en langue française, notamment dans le Centre-Sud-Ouest de la province». 

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«Toutefois, malgré cette déclaration de bonne intention, aucune mesure concrète n’a été mise en place aujourd’hui.»

Le lobby politique des Franco-Ontariens souhaite voir mis en place des moyens «réalistes» d’améliorer de façon «substantielle» l’accessibilité aux programmes universitaires et collégiaux dans le Centre-Sud-Ouest.

«La situation démographique dans ces régions démontre un besoin croissant», soutient le président de l’Assemblée, Denis Vaillancourt. «Une amélioration de l’offre d’éducation postsecondaire permettrait de limiter le risque d’assimilation des jeunes francophones et de développer une main-d’œuvre qualifiée bilingue pouvant contribuer à l’essor économique de tout l’Ontario.»

D’autres priorités

Par ailleurs, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario rappelle aussi aux élus provinciaux que plusieurs initiatives en matière de santé, d’éducation, de communications et de droits linguistiques prmettraient d’améliorer les services en français.
 
L’AFO espère notamment voir réglée la question du statut du Commissaire aux services en français de l’Ontario. «Il est important que le gouvernement de l’Ontario, soutenu par les partis d’opposition, lui donne le même statut juridique et les mêmes moyens que ceux des autres Commissaires qui se rapportent à l’Assemblée législative».
 
En matière de santé, on s’attend à ce que le ministère s’assure que les tierces parties respectent leurs responsabilités au niveau de l’offre de services en français.
 
L’AFO «attend également des réponses aux recommandations du Commissaire aux services en français concernant le besoin urgent de financement des radios communautaires de l’Ontario, des institutions qui sont essentielles au développement et à l’épanouissement des communautés francophones».
 
«Le réflexe franco reste encore trop marginal dans plusieurs secteurs de l’appareil gouvernemental», estime Denis Vaillancourt.

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