Expulsion de l’ambassadeur du Canada, sanctions économiques, étudiants rappelés, liaisons aériennes annulées: l’Arabie saoudite ne décolère pas devant l’appel de Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du Canada, à la libération de Samar et Raif Badawi.
Conséquences d’un exemple flagrant de l’incompétence culturelle du gouvernement Trudeau: un manque total de sensibilité dans l’approche d’une situation aiguë qui exigerait, d’une part, de mettre à l’avant une action distincte et prioritaire à court terme pour libérer Samar et Raif Badawi, et d’autre part, un plan d’intervention à long terme visant l’éducation à la démocratie, plutôt que de condamner le gouvernement saoudien en matière de protection des droits humains et de leurs activistes en sol saoudien.
Bien sûr on connaît les priorités de notre politique étrangère fondée sur notre Charte des droits et libertés. Une Charte «canadienne» d’où s’inspirent nos valeurs culturelles et l’animation de notre démocratie en sol canadien. Mais peut-on vraiment l’exporter?
Comment peut-on croire qu’on puisse imposer nos valeurs du jour au lendemain dans un pays où l’on vient à peine d’autoriser les femmes à obtenir leur permis de conduire un véhicule? Cette nouveauté semble illustrer une ouverture de l’Arabie saoudite face aux droits des femmes au sein de la société saoudienne.
Peut-être aussi que les Saoudiens en avaient tout simplement marre d’être les constants chauffeurs de ces dames… Reste à voir l’évolution juridique des droits des Saoudiennes…