«Le processus de nomination des juges ne garantit pas la présence d’un nombre approprié de juges ayant les compétences linguistiques nécessaires pour répondre en tout temps aux droits linguistiques des citoyens canadiens.»
C’est ce qu’a déclaré Graham Fraser alors qu’il prenait la parole, dimanche dernier à Saskatoon, devant les membres du Conseil de l’Association du Barreau canadien pour présenter les constats et les recommandations de l’étude L’accès à la justice dans les deux langues officielles: améliorer la capacité bilingue de la magistrature des cours supérieures, rendue publique deux jours plus tôt.
Le commissaire aux langues officielles du Canada et ses homologues de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick recommandent au ministre de la Justice du Canada dix mesures pour assurer aux Canadiens un accès à la justice dans les deux langues officielles.
Menée en partenariat avec Katherine d’Entremont, la commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, et François Boileau, le commissaire aux services en français de l’Ontario, l’étude porte uniquement sur la capacité bilingue de la magistrature des cours supérieures de première instance, et des cours d’appel des provinces.
Les processus de nomination en place dans les cours supérieures de six provinces ont été considérés: la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Québec, l’Ontario, le Manitoba et l’Alberta.