Et s’il ne nous restait que 25 heures à vivre?

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Publié 30/01/2007 par Ève Pavesi

Le Montréalais Stephan Cloutier explore d’une façon tout à fait originale les liens familiaux et la sombre nature humaine dans sa nouvelle pièce Apocalypse à Kamloops présentée en première par le Théâtre français de Toronto.

Cette collaboration entre Vancouver, Toronto et Ottawa en préparation depuis trois ans nous présente l’angoisse que suscite l’annonce de la fin du monde vécue par la famille Théroux.

Bernard, le père, Jocelyn et Mireille les enfants adultes, sont francophones et établis en Colombie-Brtitannique. Jocelyn, qui a coupé tout contact avec sa famille depuis plusieurs années, reçoit un jour une visite insolite: une muse et son assistante, venues sur terre pour l’aider à corriger son karma. Elles l’avertissent de l’apocalypse imminente engendrée par la tombée d’une comète sur Terre et l’incitent à retourner au chalet familial à Kamloops. Plus tard, Bernard et Mireille viennent le rejoindre.

Les liens familiaux sont au cœur de cette comédie loufoque. «Je me suis dit que ce texte me permettrait de discuter des conséquences possibles d’un manque de communication dans la famille. En relisant le texte de Stephan, qui est un regard percutant sur la société d’aujourd’hui, j’ai constaté que l’histoire des Théroux ressemblait trop aux rapports qu’entretiennent une partie de mes amis avec leurs parents!», confie Joël Beddows, le metteur en scène.

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Dans cette pièce, Stephan Cloutier mêle sens du théâtre, de la tragédie et de l’humour. Un sujet sérieux comme la fin du monde est traité sur le ton de l’humour pour dédramatiser. Car la situation amène les personnages à révéler leur côté le plus obscur. «Avouons-le: on a tous un petit Théroux qui sommeille au fond de nous. Bien souvent, quand la pression devient trop forte, nos bas instincts remontent à la surface», plaisante Stephan Cloutier.

Avec Apocalypse à Kamloops, Stephan Cloutier n’en est pas à sa première pièce. En 1999, il a co-écrit avec Craig Holzschuh Un One-way qui a connu un vif succès, Fuego en 2001 et Safari de banlieue en 2002. Considéré comme l’un des jeunes auteurs francophones les plus prometteurs au Canada, il a reçu en 2004 le prix Power Corporation de la Fondation pour l’Avancement du Théâtre Francophone au Canada.

La pièce est à découvrir du 31 janvier au 11 février au Théâtre français de Toronto. Billets de 28$ à 46$. Pour plus de renseignements, appeler au 416-534-6604 ou www.theatrefrancais.com

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