Ce n’est pas une nouveauté, en tant qu’écoles de langue française en milieu minoritaire, les 397 établissements francophones de la province atteignent souvent leurs limites. Avec un établissement jugé déjà trop petit pour ses 380 élèves et une part grandissante de jeunes Torontois étudiant en français, les parents d’élèves du Collège français et des écoles primaires francophones avoisinantes s’inquiètent et tentent de s’organiser.
Des classes de plus en plus nombreuses, des horaires réorganisés pour que les étudiants suivent leurs cours dans un autre gymnase non loin de l’école, le Collège français de Toronto, qui accueille les élèves de la 7e à la 12e année, fait visiblement les frais de sa popularité.
Fondé en 1979 sous un projet de module secondaire de langue française initié par les parents et des membres du comité consultatif de langue française du Conseil scolaire de la ville de Toronto, le Collège français est la seule école secondaire française publique en Ontario à offrir le baccalauréat international. Une renommée qui a obligé le Collège à changer de locaux plusieurs fois avant de s’installer dans son propre édifice – dans les anciens bureaux de Radio-Canada au 100 rue Carlton – en 1997.
«À l’époque on parlait déjà d’agrandir le bâtiment en construisant un 4e étage, mais l’idée a été écartée à cause de la place limitée de la cour extérieure et le fait que le gouvernement nous ait coupé les fonds», explique Jean-Luc Bernard, directeur de l’éducation au Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest (CSDCSO). Depuis cette tentative, le Collège n’a jamais subi d’agrandissement.
Du côté des parents d’élèves des écoles nourricières du Collège, comme Gabrielle-Roy et Pierre-Eliott Trudeau, l’inquiétude grandit. Ils se demandent quelle répercussion cette popularité aura sur la qualité de l’éducation scolaire de leurs enfants.