En faisant abstraction de son contexte, on pourrait reprendre les premiers vers de cette chanson de Michel Fugain, «c’est un beau roman, c’est une belle histoire», pour présenter de manière plaisante le livre de Vladimir Fédorovski, tant son titre a lui aussi un air inspirant: Le roman des Tsars.
Car en dehors de ce rapprochement assonantique, rien ne relie les vers de Fugain et l’ouvrage de Fédorovski, qui n’est pas un roman au sens classique du terme, une fiction littéraire jaillie sous la plume d’un auteur imaginatif. Vladimir Fédorovski est un spécialiste de la Russie, auteur notamment de Le Roman du Kremlin et Le Roman de Saint-Pétersbourg.
Et le succès de ses précédents ouvrages montre bien que l’histoire qu’il conte est belle au sens littéraire du terme, c’est-à-dire écrite dans un style agréable, plaisante à lire, narrée en suscitant l’intérêt, ce qui est encore le cas de ce roman des tsars, tout aussi historique qu’actuel, ce qui peut sembler paradoxal mais ne l’est pas, et suscite l’intérêt de ce livre.
Les Romanov
L’ouvrage est sous-titré «400 ans de la dynastie des Romanov», fondée en 1613 et disparue avec l’abdication de Nicolas II en 1917. Et l’histoire de cette dynastie est plus que romanesque, abracadabrantesque même, pour reprendre ce terme d’Arthur Rimbaud. Le résumé de l’éditeur en donne une bonne explication.
«L’histoire insolite de la dynastie des Romanov fondée il y a 400 ans est remplie d’assassinats, d’intrigues, de sacrifices soudains et de redressements cruels. Dieu, amour, rêves de grandeur et fuites en avant marquent ces chroniques placées dans le cadre des neiges de la Russie éternelle!»