à 00h40 HAE, le 19 juillet 2013.
DETROIT, Michigan – Jadis perçue comme le symbole de la puissance industrielle des États-Unis, Detroit est devenue la plus grande ville américaine à déclarer faillite, jeudi, ployant sous le poids d’un bilan financier désastreux, des quartiers déserts et une économie locale sur le déclin.
La faillite, qui était anticipée depuis plusieurs mois déjà, place la ville dans une position précaire qui pourrait se traduire par le licenciement d’employés municipaux, la vente d’actifs, la hausse des tarifs et une diminution encore plus accentuée de services publics de base déjà réduits, tels la cueillette des ordures et le déneigement des rues.
Kevyn Orr, un expert en faillite d’entreprises embauché par l’État du Michigan en mars dernier pour tenter de mettre de l’ordre dans les livres de la municipalité, a déposé jeudi à la cour les documents pour demander l’autorisation de déclarer faillite.
Michael Sweet, un avocat spécialisé en droit de la faillite du cabinet Fox-Rothschild de San Francisco, a précisé que la municipalité pourrait payer ses employés actuels, mais «(qu’)au-delà de cela, tous les paris sont ouverts».