à 19h50 HAE, le 4 juin 2013.
MEXICO – Le nombre de disparitions non résolues au Mexique constitue un scandale national et une crise pour les droits de la personne, a estimé Amnistie internationale mardi, en dénonçant l’incapacité systématique de la police et du système de justice à enquêter sur des milliers de cas qui s’accumulent depuis 2006.
Rupert Knox, enquêteur au Mexique pour Amnistie internationale, a déclaré que les proches des disparus étaient souvent contraints de faire eux-mêmes des recherches, en prenant parfois des risques considérables.
Pire encore, selon M. Knox, la police et les procureurs ne se soucient souvent pas des informations récoltées par les proches. La police a plutôt tendance à conclure que les disparus ont été entraînés dans la guerre entre narcotrafiquants.
Les proches «sont stigmatisés, traités avec mépris, et la chose typique est de dire que les victimes étaient membres d’un gang criminel, a déclaré M. Knox. C’est une démonstration de la négligence qui a permis à ce problème de croître en scandale national et en crise pour les droits de la personne.»