La C.-B. dit non au projet d’oléoduc Northern Gateway

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Publié 01/06/2013 par Dene Moore (La Presse Canadienne)

à 19h35 HAE, le 31 mai 2013.

VANCOUVER – Le gouvernement de la Colombie-Britannique a officiellement annoncé son opposition au projet d’oléoduc Northern Gateway, vendredi, déclarant au groupe d’étude fédéral évaluant le projet que l’initiative de plusieurs milliards de dollars ne devrait pas aller de l’avant tel que proposé.

Dans un document au langage corsé remis au groupe d’étude après plus d’un an d’audiences, des avocats de la province ont affirmé que trop de questions demeuraient sans réponse.

«[Northern Gateway] a offert peu de preuves à propos du plan d’intervention en cas de déversement», mentionne la province dans un mémoire.

«En raison de l’absence d’une assurance crédible à cet égard, la province ne peut soutenir l’approbation ou une recommandation positive du groupe en lien avec ce projet, tel qu’il a été présenté.»

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La compagnie à l’origine du projet, l’entreprise Enbridge a promis une meilleure planification et davantage d’études une fois que l’approbation aurait été donnée, a souligné la province.

Cette prise de position de la province ne sonne cependant pas le glas du projet d’oléoduc, évalué à 6 milliards $. Malgré les réjouissances des opposants, le gouvernement albertain et Enbridge ont rapidement suggéré des travaux pour répondre aux inquiétudes de la Colombie-Britannique.

Parmi les dossiers toujours en suspens, la province note les plans d’intervention en cas de déversement de pétrole et le comportement du pétrole des sables bitumineux dans l’eau.

Le groupe d’étude fédéral a déjà publié une liste de 199 conditions à mettre en place, si ses membres décidaient d’approuver le projet, mais le ministre de l’Environnement de la Colombie-Britannique, Terry Lake, soutient qu’elles sont insuffisantes.

Le ministre fédéral des Ressources naturelles, Joe Oliver, a pour sa part annoncé que son gouvernement allait de l’avant avec des plans pour améliorer la sécurité marine et des oléoducs, en plus d’intégrer les Premières Nations au sein des démarches sur la question des infrastructures énergétiques sur la côte Ouest.

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Aux dires du ministre, Ottawa continuera de travailler en faveur de la diversification des marchés pétroliers et gaziers. Cette diversification «demeure une priorité essentielle», a-t-il déclaré.

Le gouvernement de la Colombie-Britannique a toutefois laissé une porte ouverte pour approuver le projet avant que le groupe d’étude ne dépose son rapport final à la fin de l’année, et a inclus des recommandations pour des conditions strictes devant être mises en place si jamais le projet de l’oléoduc était autorisé.

L’oléoduc double, long de 1600 kilomètres, transporterait du pétrole d’Edmonton vers un port pour super pétroliers à Kitimat, sur la côte nord-ouest de la Colombie-Britannique. De là, plusieurs centaines de navires exporteraient le tout vers les marchés asiatiques.

Nikki Skuce, de l’organisme environnemental Forest Ethics, précise qu’Ottawa a le dernier mot, mais elle estime qu’il semble de moins en moins probable que le projet soit approuvé.

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