Pourquoi les pseudosciences sont-elles toujours aussi populaires? «Croire est une affaire de cerveau. Le cerveau humain a besoin de sens pour fonctionner. Les gens qui lisent des livres qui traitent d’ésotérisme y croiront si cela a du sens pour eux», explique Serge Larivée, professeur à l’école de psychoéducation à l’Université de Montréal.
Il présentait lors du récent congrès de l’Association francophone pour le savoir les résultats d’une étude longitudinale sur l’espace occupé par les pseudosciences dans les librairies du Québec.
9 livres sur 10
L’étude, menée à 10 ans d’intervalle, soit en 2001 et en 2011, démontre que l’espace attribué aux pseudosciences par rapport aux sciences dans les librairies généralistes à grande surface est plutôt demeuré stable.
En effet, la proportion moyenne d’espace attribué à ces ouvrages comparativement aux livres scientifiques est passée de 89,1% en 2001 à 86,5% en 2011.
Pour arriver à ce constat, le chercheur et ses collègues sont allés comparer l’espace (en cm) réservé aux livres consacrés à la vulgarisation scientifique et au fonctionnement de la science ou de son histoire à celui occupé par les livres qui traitent d’ésotérisme, d’astrologie, de paranormal ou encore de psychologie populaire, dans diverses librairies à travers le Québec.