Je suis de plus en plus fasciné par les régionalismes. J’ai toujours trouvé que le français tel qu’on le parle au Québec, en Suisse, en Belgique, dans les Antilles, en Afrique francophone ou dans certaines régions de France est d’une richesse inestimable. Pourquoi? Probablement parce qu’il s’éloigne parfois du français que l’on dit «de référence». C’est toute la couleur d’une langue qui se trouve dans ses régionalismes.
J’ai mis la main sur le Dictionnaire des belgicismes, un petit livre signé par Michel Francard, Geneviève Geron, Régine Wilmet et Aude Wirth, publié chez DeBoeck et Duculot.
2000 belgicismes
La forme n’a rien de révolutionnaire; c’est un dictionnaire d’environ 400 pages, une sorte de lexique du français tel qu’on le parle en Belgique. En région wallonne, plus exactement.
Mais la richesse de l’ouvrage est dans son contenu. Non seulement on y répertorie environ 2000 belgicismes, mais on indique pour la plupart d’entre eux la vitalité de diffusion, qui permet de savoir si l’emploi du terme est en déclin, en croissance ou s’il est stable.
On va même jusqu’à préciser dans quelles parties de la Belgique il est le plus fréquent.