Ultime célébration du 20e anniversaire de la Loi sur les services en français

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Publié 19/12/2006 par Yann Buxeda

Décembre oblige, les célébrations du 20e année anniversaire de la Loi sur les services en français touchent à leur fin. Douze mois marqués de festivités et de bilans, mais aussi de réflexions communes. Dernier événement en date, le forum sur la dualité linguistique aura été, comme les manifestations précédentes, l’occasion de souligner les progrès accomplis, mais aussi les lacunes d’un système toujours perfectible.

D’entrée de jeu, la ministre Madeleine Meilleur aura su mettre l’audience dans les meilleures dispositions. Un discours teinté de fierté et de satisfaction «pour célébrer les nombreuses réalisations qui ont contribué à l’essor de la communauté franco-ontarienne et à la vitalité de l’Ontario».

Une satisfaction qui ne l’a pas empêchée de souligner que certains travaux entrepris de-vaient être menés à leur terme, soulignant notamment plusieurs aspects développés par la suite au cours du forum, comme la situation des femmes victimes de violences familiales ou les questions relatives à l’accès à l’éducation.

Un forum qui aura successivement alterné entre conférences, débats, mais aussi pauses cuturelles, avec les représentations d’Amélie Lefebvre ou encore Jean-Baptiste Fojeba et Walter MacClean.

Après une présentation des organismes participants, institutionnels (CREFO) et communautaires (Centre francophone de Toronto et Regroupement des femmes francophones notamment), l’après- midi a été réservé aux débats et comptes-rendus.

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Douze groupes se sont ainsi constitués pour aborder des sujets divers autour de la situation de la francophonie ontarienne.

Un processus souligné par Joane Veilleux, analyste principale des politiques relatives aux services en français au ministère des Services sociaux et communautaires: «Ce système est très enrichissant car il permet de sonder une grande partie des acteurs de notre communauté sur des sujets spécifiques. Cette session a été particulièrement riche en enseignements.»

Une tendance particulière est ressortie des discussions, avec le constat unanime selon lequel la francophonie ontarienne était en mutation et n’avait pas encore pleinement réussie à s’adapter.

Un défaut notamment pointé du doigt par les communautés issues de l’immigration des pays d’Afrique francophone, qui représentent maintenant un important pan de la démographie franco-ontarienne. Franco-Ontarien, un terme à travers lequel certains avouent d’ailleurs ne pas se reconnaître, et qui stigmatise selon eux la distinction effectuée entre Canadiens-français et francophones du Canada.

Le domaine de l’éducation a également été largement évoqué. La formation des jeunes à l’école a été présentée à plusieurs reprises par les intervenants comme une solution plausible à la préservation et l’amélioration des services en français, un sujet récurrent au sein de la communauté. Autre pomme de discorde entre le Canada et ses immigrants, l’équivalence internationale des diplômes a occupé une bonne partie des débats, comme c’est déjà le cas depuis plusieurs semaines jusqu’aux instances fédérales.

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Enfin la situation des services médicaux a également été analysée par les participants qui ont émis des réserves sur l’accessibilité de certains domaines. À l’image de certaines situations déplorées par Oasis Centre des femmes, «l’assistance portée aux femmes francophones victimes de violences familiales n’est pas optimale. Dans certaines régions et notamment à proximité de Toronto, elles n’ont pas la possibilité d’accéder à des services dans leur langue et doivent se rabattre sur l’anglais, qu’elles ne maîtrisent pas toujours.»

Une série de pistes que les instances francophones devront continuer d’explorer dans les années à venir, afin que les services en français continuent de se développer au sein de la province.

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