Le gouvernement libéral ontarien de la première ministre Kathleen Wynne a démontré dans son Discours du Trône, lundi, «son respect et sa reconnaissance envers la francophonie de l’Ontario».
«Deux dossiers importants pour la communauté francophone de l’Ontario» ont été mentionnés dans ce discours inaugural de la nouvelle session parlementaire (qui sera de très courte durée puisque l’Assemblée législative sera bientôt dissoute en vue des élections du 7 juin): l’adhésion de la province à l’Organisation internationale de la francophonie depuis 2016 et la création de l’Université de l’Ontario français d’ici 2020, relève le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, Carol Jolin.
Celui-ci remarque que la lieutenante-gouverneure Elizabeth Dowdeswell, qui a lu l’énoncé politique du gouvernement, a parlé à plusieurs reprises en français. «Le gouvernement de l’Ontario démontre ainsi, une nouvelle fois, que le français est en train de devenir une norme, et non une revendication en Ontario.»
À trois mois des élections
À trois mois des élections, ce Discours du Trône avait des allures de programme électoral, annonçant «des mesures audacieuses pour améliorer les services de soins de santé, à domicile et de santé mentale ainsi que de garde d’enfants», justifiant de continuer d’afficher un déficit budgétaire après avoir frôlé l’équilibre pour une première fois l’an dernier.
Le prochain budget (28 mars) «prévoira également l’expansion d’un certain nombre d’autres programmes qui aident les gens à veiller au mieux-être de leurs proches et à avoir de nouvelles possibilités d’avenir en cette période d’évolution rapide de l’économie», a ajouté le gouvernement par la voix de la représentante de la Reine.