Québec: une victime brandit les cendres de ses enfants en commission parlementaire

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Publié 26/03/2013 par Patrice Bergeron (La Presse Canadienne)

à 16h40 HAE, le 26 mars 2013.

QUÉBEC – Isabelle Gaston a administré, mardi, un électrochoc aux députés qui étudient le projet de loi visant à bonifier les indemnités versées aux familles des victimes d’actes criminels: elle a brandi deux sachets contenant les cendres de ses enfants, tués par son ex-conjoint, Guy Turcotte, et a offert de les donner «pour la cause».

Celle qui milite pour améliorer le sort des proches des victimes a lancé un cri du coeur en commission parlementaire sur le projet de loi 22. Dans un long témoignage, elle a décrit son calvaire qui dure depuis 2009 tout en soulignant les carences du projet de loi.

Elle demande la parité, c’est-à-dire qu’on accorde autant aux parents d’un enfant mort à la suite d’un acte criminel qu’à la suite d’un accident, soit 50 000 $. Or, le projet de loi prévoit faire passer l’indemnité de 2000 $ à 12 000 $.

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Mais selon Mme Gaston, qu’un enfant soit accidenté, ou poignardé, ou décapité, la perte est la même.

Pour faire réfléchir les parlementaires hésitants, elle leur a demandé d’imaginer si c’était leur enfant qui était mort assassiné. C’est alors qu’elle a brandi deux sachets de plastique avec des cendres, pour ceux qui n’y arrivaient pas, a-t-elle dit, en ajoutant que c’est tout ce qui lui restait de ses enfants et qu’elle les donnerait, pour la cause, si cela peut les aider à comprendre.

Elle exige aussi que les parents qui survivent à un enfant assassiné soient reconnus comme victimes, pour avoir droit à des programmes d’aide plus complets.

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