La Police de Toronto célèbre la Francophonie

Pour la troisième année consécutive, les services de police de Toronto ont célébré la Journée internationale de la Francophonie, le 20 mars. Gérard Parent et Kristina Kijewski, tous deux co-présidents du comité consultatif francophone de la police, ont fait office de maîtres de cérémonie.

Le président de la Commission de police, Alok Mukherjee, a rappelé que la richesse multiculturelle de notre société provenait en partie du monde francophone.

«Nous sommes engagés à faire en sorte que notre organisation et notre travail reflètent et intègrent tous les groupes qui font notre communauté.» Il a ainsi remercié tous les membres francophones de la police.

«La Journée internationale de la Francophonie a pour principal but de nous faire prendre conscience de l’importance du français dans nos cultures», a déclaré pour sa part le chef adjoint Mark Saunders.

Défis

Le Dr Éric Pierre, consul honoraire de Haïti, a souhaité rappeler le passé parfois chaotique qui symbolise l’expansion de la francophonie du point de vue historique, avec une transmission de la langue qui ne s’est pas toujours faite pacifiquement.

Il considère que la célébration de la langue française aujourd’hui est un moyen de «se rapprocher pour célébrer notre héritage domestique qui nous lie à travers les continents, sans barrières raciales».

En rappelant que la diversité culturelle et ethnique est un point fondamentale de la francophonie, il appelle à regarder les défis auxquelles nous devons faire face aujourd’hui.

Parmi ceux-ci, il veut notamment faire référence à l’extrême pauvreté qui touche de nombreux pays francophones africains.

L’ONU a en effet publié la semaine dernière, l’index annuel du développement humain. Sur 20 pays les plus pauvres, 16 sont des pays francophones. Le Dr Éric Pierre, a pris notamment l’exemple du Mali, classé 182e pays sur 186, et classé comme le pays le plus touché par l’illettrisme.

M. Pierre appelle ainsi à se rappeler en cette Journée internationale de la Francophonie des défis auxquelles la communauté francophone doit faire face. «Nous avons le privilège d’avoir l’un des plus puissants outils de communication, nous nous devons de rester fidèles aux humanistes architectes de la francophonie», a-t-il déclaré.

Chant et danse

Tous ces discours étaient entrecoupés de chants de la chorale de l’école élémentaire catholique Saint-Jean-de-Lalande, qui ont ouvert la cérémonie sur l’hymne national. Aussi l’artiste Fumu Jahmez a proposé un morceau de danse et de chants africains.

La célébration s’est ensuite terminée autour d’un buffet préparé par des élèves du programme de formation en arts culinaires de Covenant House. Ce programme aide des jeunes sans-abri à se former aux métiers de l’industrie touristique.