Vous pensez perdre facilement le contrôle de vous-même et cela vous rend plus anxieux? Cela pourrait pourtant faciliter la guérison des personnes souffrant de trouble obsessionnel compulsif, ou TOC, annonce une étude québécoise publiée dans le Journal of Obsessive-Compulsive and Related Disorders.
Vérifier à de multiples reprises si la porte est bien fermée, ranger ou se laver les mains à répétition: les personnes atteintes d’un TOC ne peuvent s’empêcher d’adopter ces comportements qu’elles expliquent du coup par des croyances et des insécurités infondées.
Or, le simple fait de croire à cette perte rapide du contrôle de soi ne ferait qu’augmenter les symptômes de TOC. Mais paradoxalement, c’est «la manipulation de cette croyance qui pourrait aider à soigner», soutient l’un des co-auteurs de l’étude, l’étudiant au doctorat en psychologie clinique, Jean-Philippe Gagné.
Faux disgnostic
Au sein du Laboratoire des troubles obsessionnels compulsifs et de l’anxiété du Centre de recherche clinique en santé de l’Université Concordia, les chercheurs ont soumis 133 participants à une expérience pour mettre à jour l’importance de cette croyance au sein des personnes souffrant de TOC.
À l’aide d’un casque destiné à mesurer les «zones cérébrales et la perte de contrôle», la moitié des participants recevait un faux verdict. Par exemple: «vous perdez facilement le contrôle de vous-même».