On pourrait presque qualifier Galilée de personnage mythique, tant il suscite depuis longtemps, depuis son existence même, des questions, des controverses, de légendes, comme découvreur, inventeur, persécuté, condamné comme hérétique. Qui était-il réellement?
Il est vrai que reste attachée à l’image de Galilée une décision de l’Inquisition le déclarant coupable, pour des motifs reliés à ses convictions scientifiques. Et de ce fait, comme le constate l’historien allemand Gerhard Prause dans Les légendes qui ont forgé l’histoire (Presses de la Cité. 1966), «Galilée continue à être considéré comme un martyr de la science».
Coupable donc, mais il n’a pas fini sur le bûcher, comme Giordano Bruno (1548-1600), le précurseur de Galilée, un scientifique de génie qui, en février 1600, est condamné au bûcher par l’Inquisition pour avoir défendu la vision «hérétique» d’un univers infini. Il est, avant Galilée, l’un des premiers cosmologues modernes.
Une biographie
Une biographie sérieuse s’impose donc, si l’on veut – et il le mérite – connaître un peu mieux celui qui est considéré depuis 1680 comme «le fondateur de la physique». D’autant que les déclarations du pape Jean-Paul II à son sujet, en 1992, font polémique, des experts n’y voyant pas une véritable réhabilitation.
Cette biographie existe sous la plume du très célèbre journaliste scientifique spécialiste de l’astrophysique, David Whitehouse, Galilée. Vie et destin d’un génie de la Renaissance, Taschen International, 2012, 256 p., près de 250 illustrations en couleur.