à 17h24 HNE, le 25 février 2013.
OTTAWA – Un sous-financement systématique des services d’aide à l’enfance sur les réserves autochtones signifie que les enfants y revivent le cauchemar des pensionnats qui a tant fait honte au Canada, soutient le chef national de l’Assemblée des Premières Nations.
Témoignant devant le Tribunal canadien des droits de la personne, lundi, Shawn Atleo a affirmé que plusieurs réserves ne disposaient pas des ressources nécessaires pour assurer la sécurité des enfants dans leur foyer en cas de crise. Ils sont alors transférés plutôt par milliers dans le réseau de la protection de la jeunesse, à l’extérieur du foyer familial.
Les enfants autochtones continuent donc d’être retirés de leur famille — et peut-être en plus grand nombre aujourd’hui qu’à l’époque des pensionnats, a déclaré M. Atleo lors de la première journée d’audiences du Tribunal des droits de la personne sur la question.
C’est un phénomène qui ressemble beaucoup à ce qui se passait pendant la période des pensionnats, a-t-il ajouté en entrevue.