Bernard Valcourt nommé ministre des Affaires autochtones

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Publié 23/02/2013 par Bruce Cheadle (La Presse Canadienne)

à 19h41 HNE, le 22 février 2013.

OTTAWA – Un vétéran de la politique décrit comme un battant par un chef autochtone a été nommé vendredi pour reprendre le ministère des Affaires autochtones et du développement du Nord canadien, qui fait actuellement face à de nombreux défis.

Bernard Valcourt, un député du Nouveau-Brunswick qui a fait partie du cabinet conservateur de Brian Mulroney à la fin des années 1980 et au début des années 1990, reprend le ministère alors que le gouvernement a promis de se pencher sur les questions des traités et des revendications territoriales.

M. Valcourt succède à John Duncan, qui a annoncé sa démission la semaine dernière. Il a reconnu avoir écrit une lettre à la Cour canadienne de l’impôt pour intervenir en faveur d’un électeur de son comté.

Le député néo-brunswickois était auparavant ministre associé de la Défense nationale, de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) et de la Francophonie.

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Dans un communiqué, M. Valcourt, âgé de 61 ans, a déclaré qu’il acceptait son nouveau poste «avec humilité» et a remercié le premier ministre de lui faire confiance pour reprendre ce dossier important.

Le nouveau ministre, qui avait été secrétaire d’État aux Affaires autochtones dans le gouvernement de M. Mulroney de 1987 à 1989, devra se familiariser à nouveau, et rapidement, avec les enjeux autochtones.

Il y a plus d’un an, M. Harper a rencontré les leaders autochtones lors d’un sommet hautement symbolique qui promettait de relancer la relation entre la couronne et les Premières Nations.

Le mois dernier, à la suite des manifestations du mouvement Idle No More qui ont endommagé cette relation, MM. Harper et Duncan ont de nouveau rencontré les chefs autochtones et ont promis de revoir avec urgence les traités et d’accélérer les négociations de revendications territoriales.

M. Valcourt a reçu l’appui d’un chef autochtone de sa région, qui l’a décrit comme un battant.

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«Il n’a pas peur de se lancer dans une situation difficile pour aider», a déclaré Roger Augustine, le chef régional de l’Assemblée des Premières Nations (APN) pour le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard.

M. Augustine, qui a siégé sur un conseil de développement économique autochtone avec M. Valcourt, a ajouté qu’il avait hâte de travailler avec le nouveau ministre, et qu’il en était de même pour le chef de l’APN Show Atleo.

Ce dernier a déclaré dans un communiqué que la nomination du nouveau ministre survenait à un moment unique pour les Premières Nations et le Canada.

«Nous espérons que le ministre Valcourt travaillera avec le leadership des Premières nations directement pour faire avancer les enjeux prioritaires et arriver à un changement transformateur pour les citoyens des Premières Nations», a fait valoir le chef Atleo.

La nomination de M. Valcourt a toutefois été critiquée par Derek Nepinak, un leader autochtone du Manitoba connu pour son franc-parler.

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M. Nepinak a émis des doutes sur la compréhension qu’un ministre de l’est aurait des enjeux des autochtones de l’ouest du pays. M. Augustine a toutefois soutenu que même M. Nepinak approuverait du nouveau ministre s’il lui donnait le temps.

Le premier ministre Stephen Harper a assigné à d’autres députés les anciennes responsabilités de M. Valcourt, vendredi, au cours d’une cérémonie privée d’assermentation à Rideau Hall.

Kerry-Lynne D. Findlay sera ainsi désormais ministre associée de la Défense nationale, la ministre du Revenu national, Gail Shea, hérite du dossier de l’APECA et le ministre des Anciens combattants, Steven Blaney, celui de la Francophonie.

Bernard Valcourt, député de Madawaska-Restigouche, a effectué un retour sur la scène fédérale en 2011 après un passage en politique provinciale au Nouveau-Brunswick, occupant le poste de député d’Edmundston entre 1995 et 1999.

M. Valcourt est devenu chef du Parti progressiste-conservateur en mai 1995, mais a subi une cuisante défaite — son parti ne récoltant que six sièges — aux mains des libéraux de Frank McKenna en septembre de la même année. Il a quitté son poste de leader du parti en 1997.

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