L’idée de circonscrire le pouvoir du gouvernement fédéral de dépenser dans les domaines de compétence provinciale serait toujours dans les cartons du gouvernement conservateur, mais il n’est pas question de relancer des négociations constitutionnelles sans assurance que le terreau est fertile, a tenu à préciser le premier ministre Stephen Harper.
Dans son édition de vendredi, le quotidien Toronto Star affirmait que le premier ministre tâte de façon informelle le terrain auprès de ses homologues provinciaux, à la recherche d’une manière de limiter le pouvoir d’Ottawa de dépenser dans les juridictions provinciales.
En conférence de presse à Kitchener, en Ontario, M. Harper a rappelé qu’il voit d’un mauvais oeil les empiètements fédéraux. «À mon avis, un tel pouvoir de dépenser dans des compétences exclusives des provinces contredit l’esprit même du fédéralisme», a souligné le premier ministre, évitant de confirmer s’il discute bel et bien du sujet avec les provinces.
À Montréal, le premier ministre du Québec, Jean Charest, s’est fait tout aussi évasif.
M. Harper a néanmoins tenu à rappeler qu’il n’est pas question de se lancer dans des «amendements constitutionnels» à moins d’être assuré que la «terre est fertile».