Avez-vous remarqué l’invasion sournoise, mais bien réelle de néologismes désignant des tendances actuelles? Beaucoup de mots qui se terminent en «-ing» et qui se rapportent à des activités de plus en plus populaires font leur apparition en français, sans toujours être corrects. Vous ne savez toujours pas à quoi je fais allusion? Pensez à homestaging, scrapbooking, cocooning, couponing…
Commençons par le plus connu. Le cocooning. Le terme était tellement répandu dans l’usage que les dictionnaires usuels lui ont fait une place.
Le Robert définit le cocooning de façon un peu simpliste. On dit qu’il s’agit de la situation d’une personne qui recherche le confort, la sécurité. On précise qu’il s’agit d’un anglicisme, sans donner de recommandation officielle.
L’Office québécois de la langue française a consacré une petite capsule à ce mot, dont l’origine remonterait au milieu des années 80. La mise en contexte est plus éloquente: «Par temps froid ou pluvieux, rien n’est plus agréable que de rester à la maison bien à l’abri dans le confort et la chaleur du foyer. Parfois le besoin de se faire chrysalide, de se retirer dans le cocon douillet du domicile, n’est pas saisonnier. Il devient une habitude, un comportement psychosocial que les sociologues américains ont appelé cocooning.»
Ce phénomène social a trouvé des échos dans les domaines de la décoration, les loisirs, la mode, l’ameublement, même l’architecture et la construction.