L’archéologie n’a pas toujours été bien perçue. On pensait que les personnes qui s’adonnaient à des fouilles avaient trouvé un passe-temps distrayant. Ou bien, on les voyait comme des chercheurs de trésor ou des pilleurs de tombeaux, comme ceux des pharaons d’Égypte. Ou, tout simplement, on se demandait à quoi ces fouilleurs pouvaient bien servir.
Une longue histoire
Un certain flou a longtemps entouré ces pratiques de recherche. Le mot lui-même a une lointaine origine. Depuis le XIXe siècle, on fabrique de nombreux termes qui se terminent par -logie, du grec logos, parole.
Tous les domaines recèlent des mots dotés de ce suffixe, depuis l’actinologie (science traitant l’effet des radiations sur les matières vivantes) jusqu’à la zoologie.
Le mot archéologie n’entre pas dans cette catégorie de mots modernes, car ce sont les Grecs eux-mêmes qui l’ont inventé. Mais ce mot signifiait simplement, pour les anciens Grecs, «histoire de l’antiquité».
Celle-ci, d’après de grands auteurs comme Hérodote (-484 -420?), visait à retracer une histoire des hommes distincte de celle des dieux ou des héros mythiques, sans s’occuper des restes matériels des époques antérieures.