Dans cette campagne à la mairie de Toronto qui s’annonçait depuis plusieurs mois comme un duel à finir entre le maire sortant David Miller et la conseillère municipale Jane Pitfield, l’arrivée de Stephen LeDrew le 25 septembre dans la course a ramené l’espoir d’une lutte plus coriace et pimentée. Mais force est de constater que la campagne de 2006 est bien morne par rapport à la chaude lutte que se sont livrée les cinq candidats vedettes en 2003.
David Miller semble creuser l’avance qu’il détenait en début de campagne sur Jane Pitfield, qui tarde encore à convaincre les Torontois de la crédibilité de sa candidature et de son programme. Alors que 58% des Torontois réclament un changement à la tête de la mairie, la conseillère de Leaside ne récolte que 6% des intentions de vote, selon le dernier sondage du Toronto Star. Malgré un bilan bien mince après trois années à la mairie, David Miller se maintient encore en tête des intentions de vote, faute d’un adversaire charismatique.
La campagne de Stephen LeDrew tarde également à décoller. Sans expérience en politique municipale et peu connu du public malgré son passage à la présidence du Parti libéral du Canada, la personnalité colorée de Stephen LeDrew réussit difficilement à faire sa place dans cette course. Mais c’est peut-être lui, à la veille des élections, qui réussira à influencer les électeurs en donnant son appui à David Miller ou à Jane Pitfield.
L’Express a rencontré les trois principaux candidats à la mairie. Les élections municipales auront lieu le 13 novembre.
David Miller: «Si nous voulons que Toronto se développe à son plein potentiel, nous avons besoin d’investissements provinciaux et fédéraux.»
L’Express : Vous êtes en tête dans les sondages, mais en même temps, 60% des Torontois demandent du changement à la tête de la mairie. Comment interprétez-vous ces résultats divergents?