Autrement dit, moins d’un demi pour cent des recherches publiées en psychologie ont pu faire l’objet d’une reproduction indépendante, par un second chercheur.
Ce qui est gênant, et constitue un des aspects de la crise de crédibilité qui frappe cette discipline, particulièrement depuis deux ans :
– l’Américain Lawrence Sanna et le Néerlandais Dirk Smeeters, accusés cet été d’avoir trafiqué leurs données statistiques;
– une analyse, en 2011, des «faux positifs» en psychologie, qui conclut à quel point il est facile pour un chercheur trop subjectif de trouver dans ses données celles qui lui «prouvent» qu’il a raison;
– un débat acrimonieux autour de la remise en question d’une expérience «classique» de 1996, et citée plus de 2000 fois depuis, mais jamais reproduite;