La réforme des pensions a assez d’appuis pour être adoptée, selon l’Ontario

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Publié 16/12/2012 par Julian Beltrame (La Presse Canadienne)

à 22h43 HNE, le 16 décembre 2012.

OTTAWA – L’Ontario croit que suffisamment de provinces sont en faveur de la bonification du Régime de pensions du Canada (RPC) pour qu’Ottawa aille de l’avant avec la réforme sans attendre qu’elle ne fasse l’unanimité.

Selon le ministre ontarien des Finances, Dwight Duncan, le Québec semble prêt à appuyer quelques petits changements au régime, ce qui permettrait à la refonte d’obtenir le soutien des deux tiers des provinces représentant les deux tiers de la population canadienne, soit le minimum requis pour que le projet soit approuvé.

Lorsque la question du système de revenus de retraite national avait été abordée par les ministres des Finances il y a deux ans lors de leur réunion annuelle, le Québec et l’Alberta s’étaient opposés à l’idée de le modifier. Le gouvernement fédéral avait alors trouvé un compromis en créant les régimes de pensions agréés collectifs, un programme volontaire pour les travailleurs dont les employeurs n’offrent pas de régime de retraite.

Dimanche, au terme de la première journée de la rencontre de cette année entre le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, et ses homologues provinciaux, M. Duncan a toutefois confié avoir le sentiment que la proposition avait maintenant assez d’appuis pour être adoptée, mais que cela dépendrait du Québec.

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De son côté, le ministre québécois des Finances, Nicolas Marceau, a paru favorable à la position de l’Ontario, affirmant qu’il était ouvert aux améliorations et qu’il tenterait de trouver un terrain d’entente avec les autres provinces.

M. Marceau a ajouté que, même s’il préférerait que tout le monde soit d’accord, il travaillerait avec la règle des deux tiers.

La refonte du régime de pensions devrait dominer le reste de la réunion des ministres des Finances, qui se poursuivra lundi à Ottawa, en dépit des déclarations de M. Flaherty, qui a assuré ne pas s’attendre à ce que quelque chose de concret ne se passe dans ce dossier durant la rencontre.

Il a également indiqué que le meilleur moment pour augmenter les prestations du régime de pensions était en période de forte croissance économique.

La réunion a commencé dimanche avec un discours du gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, qui a fait un portrait de la situation économique canadienne et des risques que comporte la crise budgétaire qui pourrait secouer les États-Unis advenant le cas où républicains et démocrates n’arriveraient pas à s’entendre sur les allègements fiscaux et les dépenses.

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Jim Flaherty a prévenu que le Canada pourrait basculer dans la récession si les Américains ne réussissaient pas à éviter leur fameux «précipice fiscal», mais a dit dimanche qu’il avait bon espoir qu’un accord soit conclu si seulement les deux camps réalisaient le danger qui menaçait la fragile reprise économique de leur pays.

Le ministre a toutefois annoncé qu’il discuterait de plans d’action avec les provinces pour parer à toute éventualité.

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