La progression des meurtres dans une ville suit un parcours similaire à une maladie infectieuse, selon une équipe de l’Université du Michigan dont les travaux intéressent soudain beaucoup les policiers.
Utilisant le cas de la ville de Newark, New Jersey — 2366 homicides entre 1982 et 2008 — l’équipe dirigée par April Zeoli a d’une part confirmé que les meurtres n’étaient pas répartis au hasard: comme dans toutes les autres villes, certains quartiers sont plus à risque.
Mais surtout, ces meurtres se déplacent dans le temps — dans ce cas-ci, évoluant progressivement vers le sud et l’ouest. Ce n’est pas juste lié au déplacement de la pauvreté : les chercheurs ont identifié des «oasis» sans meurtres, pourtant entourées de zones où la violence s’est répandue.