En préambule de sa conférence Célébrons/Let’s celebrate 2006, l’organisation Canadian parents for French (CPF) a publié son rapport annuel sur l’état de l’enseignement du français langue seconde (FLS) au Canada. Un bilan qui pointe du doigt les nombreux problèmes auxquels est encore confronté le système.
Recruter des enseignants qualifiés, élaborer des programmes pertinents pour attirer les jeunes, maintenir des programmes d’immersion au secondaire, et recruter des élèves en immersion parmi les autochtones et les néo-Canadiens. La liste de besoins prioritaires pour les écoles proposant un enseignement en Français langue seconde est longue, selon Canadian parents for French (CPF). Difficile pourtant de ne pas juger ces recommendations comme essentielles.
Basé sur une étude pan-canadienne réalisée cette année, CPF appuie ses constats à l’aide d’une documentation statistique particulièrement fournie et met notamment en exergue les problèmes de fréquentation des écoles, comme le souligne son directeur général James Shea: «Il faut encourager les jeunes à rester sur des cycles d’études en français. Le gouvernement fédéral nous a lancé le défi de doubler le nombre d’inscrits, mais nous n’avons pas les moyens d’assurer une promotion suffisante du français. Il faut que la population comprenne qu’il n’est pas question de voir le français comme une langue élitiste.»
CPF considère notamment qu’un travail énorme doit être fait pour séduire les jeunes autochtones et les néo-Canadiens.
Autre point qui suscite l’attention de CPF, l’attitude des gouvernements en terme d’amélioration du contenu des cours. L’organisme recommande fortement la tenue de consultations annuelles entre le gouvernement du Canada, le Conseil des ministres de l’Éducation, les ministères provinciaux, les partenaires associatifs et les parents portant sur les programmes de FLS.