«Ce n’est pas ta guerre. On n’a pas grand-chose ici, mais on souffre. Laisse-nous au moins ça.» Ce dialogue tiré de Inch Allah, résume assez parfaitement le sujet du dernier film d’Anaïs Barbeau-Lavalette, présenté en première mondiale lors du dernier TIFF et entré en salle vendredi dernier.
Chloé (Évelyne Brochu), jeune obstétricienne québécoise est à Jérusalem pour aider les femmes dans leur grossesse, du côté arabe de la ville. Chloé est tiraillée entre deux mondes séparés par un mur; ses certitudes volent en éclat. Le calme ne revient vraiment jamais dans une ville dont la population est séparée par un mur.
Si elle habite du côté israélien de Jérusalem et passe pas mal de temps avec son amie Ava (Sivan Levy), Chloé se rend tous les jours en Cisjordanie, dans une clinique de fortune tenue par un médecin français.
Là elle rencontre Rand (Sabrina Ouazani), une de ses patientes, avec qui elle sympathise. Elle rencontre aussi la famille de Rand, dont Faysal (Yousef ‘Joe’ Sweid), son grand frère, impliqué dans la résistance palestinienne. À la moindre incartade, la situation s’envenime, les checks-points se font plus difficiles à passer et les langues se délient.
Rand doit accoucher dans quelque temps. Son plus vieux frère travaille dans une petite entreprise et son petit frère l’aide à trier du plastique mou récupéré dans une décharge jouxtant le mur des infamies.