Les Indisciplinés réussissent leur pari avec Matroni et moi

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Publié 27/11/2012 par Guillaume Garcia

Le samedi est souvent un soir ardu pour les spectacles des compagnies de théâtre amateur en raison de la concurrence des différentes soirées en ville. Et bien pour Matroni et moi, la représentation du samedi s’est superbement déroulée avec une salle comble et même une mini standing ovation. Les comédiens étaient soulagés et heureux que ce soit la dernière, le metteur en scène ravit de la performance globale et le public avait mal aux abdos, tout le monde était content!

La salle du Beverly Theatre sur Beverly, au sud de College, se prêtait parfaitement au dernier spectacle de la troupe des Indisciplinés de Toronto et permettait une extravagance amusante. Une des cinq scènes de Matroni et moi se déroule dans le salon du mafieux Matroni et le metteur en scène Pierre Gregory a choisi de la jouer dans une extension de la salle principale. Avant le spectacle, il a indiqué au public qu’il devait tourner, le corps ou la chaise, vers la gauche, pour cette scène en particulier.

L’introduction de Pierre McLaughin nous fait découvrir un décor des années 50 composé d’un vieux sofa, de plusieurs chaises, d’une table et d’un meuble en formica. Guylène (Kim Desrochers) attend son bel amoureux quand son frère Bob (Jérôme Laflamme) débarque. Épais et bête, il est chez sa soeur, mais fait comme chez lui. Finalement Gilles (Julien Daviau) arrive et on comprend rapidement que tous les protagonistes ne viennent pas du même milieu.

Entre bas-fonds de la culture, mafia, gros bras et élite universitaire, les propos et les méthodes ne peuvent que différer. Et c’est pour ça que c’est drôle!

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Le jeu dynamique des comédiens fait passer les 90mn de la pièce en rien de temps. Chacun s’amuse dans son rôle et c’est contagieux. Quand Matroni (Daniel Bourque) empoigne Gilles, on ne peut s’empêcher de trouver normal qu’il lui colle quelques baffes. C’est qu’il est énervant l’universitaire!

Kim Desrocher et Jules Daviau forment sur scène un couple aussi improbable que crédible, chacun trouvant son bonheur là où on ne s’y attend pas. De la violence, dans le jeu et dans le texte, de l’amour, de la conscience et de l’inconscience, voilà les ingrédients qui ont fait le succès du Matroni et moi des Indisciplinés.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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