Aux quatre coins du monde, des villes soulignaient le 70e anniversaire des bombes atomiques d’Hiroshima (6 août) et de Nagasaki (9 août), en lançant comme chaque année un appel solennel pour qu’il n’y en ait jamais d’autres. Qu’avons-nous appris, en 70 ans?
La peur des radiations
L’horreur des morts et des blessés d’Hiroshima et de Nagasaki a peut-être marqué suffisamment les esprits pour empêcher que la bombe soit à nouveau utilisée, mais elle a aussi contribué à engendrer une méfiance à l’égard du nucléaire et des radiations en général.
Avant 1945, le mot «radiation» était associé à des bienfaits, que ce soit en médecine ou… dans la science-fiction. Après 1945, il est devenu synonyme de danger, de maladie et d’apocalypse — en partie le résultat des images des survivants d’Hiroshima.
La bombe, il faut vivre avec
En revanche, cette peur n’a pas été suffisante pour pousser à l’élimination de la bombe.
Il y a aujourd’hui un peu plus de 10 000 armes nucléaires dans le monde, assez pour éradiquer l’espèce humaine: une réalité avec laquelle trois générations ont appris à vivre.