7.7 millions $ pour le bilinguisme aux Jeux olympiques de 2010

Le temps presse pour corriger les lacunes

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Publié 22/09/2009 par l-express.ca

Des lacunes importantes existent toujours dans les préparatifs visant à offrir des services bilingues aux Jeux d’hiver de 2010 à Vancouver, selon un rapport du commissaire aux langues officielles Graham Fraser, publié la semaine dernière.

Le gouvernement fédéral a réagi au quart de tour, annonçant le lendemain qu’il va injecter 7.7 millions $ dans l’amélioration des services autour de la langue française dans le but de proposer des Jeux Olympiques parfaitement bilingues.

À ce jour, le comité d’organisation a dépensé 250 000 $ dans les services de traduction. L’effort des partenaires gouvernementaux annoncée est un apport considérable dont la plupart, 5,3 millions $ ira à renforcer les services de traduction et d’interprétation.

«Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2010 à Vancouver (COVAN), Patrimoine canadien et les diverses institutions fédérales qui offriront des services aux visiteurs et aux athlètes ont pris de nombreuses mesures pour assurer que les deux langues officielles du Canada soient reflétées lors des Jeux, a reconnu le commissaire. Néanmoins, à cinq mois du début des célébrations, nous constatons que plusieurs éléments cruciaux ne sont toujours pas en place. Il ne reste que peu de temps pour donner un coup de barre», avertissait M. Fraser

«Les Jeux olympiques et paralympiques de 2010 à Vancouver sont une occasion en or de présenter la dualité linguistique canadienne, a dit M. Fraser. Toutefois, cela n’est possible que si les mesures nécessaires ont été prises à l’avance par le COVAN et les institutions fédérales pour offrir aux visiteurs canadiens et étrangers des services bilingues de qualité. Très souvent, les employés qui servent le public sont bilingues, mais accueillent les visiteurs en anglais seulement.»

À propos du COVAN, le rapport du commissaire fait notamment état de problèmes quant au recrutement et à l’encadrement des bénévoles, de la signalisation, de la programmation culturelle et de la traduction.

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«On attend toujours un déblocage des ressources pour la traduction, toujours insuffisantes, alors que j’ai insisté sur ce point au mois de décembre 2008. Étant donné l’urgence et l’importance de cet enjeu, il est grand temps que le COVAN et Patrimoine canadien trouvent sans tarder une solution à ce problème, a dit M. Fraser. Je crains que seule une partie de la documentation rendue disponible au public et aux athlètes soit traduite, faute de budget.»

Le commissaire a aussi constaté qu’à cinq mois des Jeux, la dizaine d’institutions fédérales évaluées dans le cadre du rapport font pour la plupart piètre figure. Dans les points de service où il y a une obligation de services bilingues, ceux-ci n’étaient disponibles que dans 43% des cas au contrôle de sécurité à l’aéroport de Vancouver, 23% des cas aux comptoirs d’Air Canada et 10% des cas pour les services sous la responsabilité des autorités aéroportuaires.

L’offre de services bilingues à l’aéroport Pearson de Toronto laisse aussi à désirer, alors qu’une grande partie des visiteurs qui se rendront aux Jeux olympiques y feront escale.

«Du côté plus positif, nous avons constaté que les employés de Parcs Canada, de la Société canadienne d’hypothèques et de logement et de Service Canada peuvent offrir un service bilingue dans presque tous les cas. Cependant, ces institutions doivent s’assurer que tous leurs employés accueillent les visiteurs dans les deux langues officielles pour leur indiquer qu’un service bilingue est disponible», a indiqué le commissaire.

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