Le 20 mai 1506, Christophe Colomb décède à Valladolid, en Espagne, et plusieurs villes de ce pays célèbrent avec éclat ce 500e anniversaire. Mais en dehors de ce fait, bien des zones d’ombre entourent l’Amiral de la Mer Océane, la découverte de l’Amérique lui est même contestée et notre continent ne porte même pas son nom.
Ainsi, où Christophe Colomb est-il enterré? Le doute subsiste. Sans cesse déplacée, la dépouille de l’amiral pourrait se trouver à Séville ou à Saint-Domingue. Des chercheurs espagnols ont obtenu l’autorisation de procéder à une exhumation à Séville, pour comparer l’ADN du supposé Colomb avec celui, authentifié, de son fils Hernando.
L’ADN va peut-être servir à résoudre une autre énigme. On ne connaît ni la date ni le lieu de naissance de Colomb. Était-il Génois, Catalan, Portugais, Français? Depuis le début de 2006, le laboratoire d’identification génétique de l’Université de Grenade a lancé une enquête pour établir l’origine de Colomb.
Elle porte sur plusieurs centaines de volontaires ayant pour patronyme Colom, Colombo, Colón ou d’autres variantes, vivant dans plusieurs régions méditerranéennes: Catalogne, Espagne, Italie (région de Gênes), sud de la France. Les résultats seront comparés à l’ADN d’Hernando. Si plusieurs profils similaires semblent provenir d’un pays ou d’une zone en particulier, on pourra peut-être connaître l’origine du «découvreur de l’Amérique».
Mais Colomb mérite-t-il ce titre? On le lui récuse. «Non, Christophe Colomb n’a pas découvert l’Amérique!», de dire l’auteur Paul-Eric Blanrue. Les premiers navires qui ont atteint ce continent étaient ceux des Vikings. C’est d’abord une histoire de sagas. En dehors des exagérations et des parties mythologiques, elles racontent bien la migration viking d’Islande vers le Groenland et du sud du Groenland vers le Nord et vers l’Ouest, le Vinland (pays de la vigne ou des prairies, selon l’orthographe). Et des fouilles archéologiques ont confirmé ces récits, notamment celles de L’Anse aux Meadows, à Terre-Neuve.