Les francophones de la province n’osent pas assez souvent demander les services en français, même quand ceux-ci sont disponibles. Par ailleurs, il arrive encore fréquemment que les réponses apportées par les ministères aux plaintes concernant l’application de la Loi sur les services en français (LSF) n’offrent pas réellement de solutions aux problèmes soulevés par les plaintes. C’est l’une des constatations du Commissaire aux services en français de l’Ontario, François Boileau, qui publiait jeudi dernier son troisième rapport annuel.
Le Commissaire insiste particulièrement sur l’importance pour les organismes ou ministères recevant des plaintes, de proposer des solutions permanentes pour remédier à leurs lacunes.
Le Commissariat aux services en français est probablement vu par certains comme un empêcheur de tourner en rond. François Boileau préférerait que les ministères perçoivent plutôt les plaintes «comme des mécanismes de contrôle de qualité de leurs services offerts au public».
Il souligne également l’importance de l’offre active des services en français. En effet si l’offre est disponible dans de nombreux ministères et services gouvernementaux, nombreux sont les employés qui ne la proposent pas.
On est bilingue, mais on veut du français
Selon le rapport, certains seraient sincèrement prêts à offrir le service en français, mais mettent en avant le fait que le public ne le demande pas.