La carte électorale du Canada sera ainsi remaniée pour donner des sièges de plus à des provinces dont la population a considérablement augmenté au cours des années. Les conservateurs estiment que les ajustements sont nécessaires pour que ces citoyens soient adéquatement représentés au sein du Parlement canadien.
Ainsi, l’Ontario obtient 15 sièges supplémentaires, l’Alberta six et la Colombie-Britannique six. Le Québec aura trois sièges de plus, et comptera désormais 78 députés.
Mais initialement, le projet de loi ne devait comprendre aucun siège supplémentaire pour le Québec. Devant la pression de la part des partis d’opposition à Ottawa et aussi de l’Assemblée nationale à Québec cet automne — qui ont enjoint Ottawa de ne pas diluer le poids du Québec aux Communes — il semble que Stephen Harper ait décidé de revoir la formule pour éviter une crise politique.
Québec a toujours insisté pour conserver son poids actuel de 24,35 pour cent des sièges aux Communes. Le projet de loi C-20 du gouvernement ne lui accorde cependant que 23,28 pour cent.
Les conservateurs avaient tenté à plusieurs reprises de faire adopter des projets de lois similaires pour ajouter des sièges — sans succès — alors qu’ils formaient un gouvernement minoritaire. Le nombre de députés accordés aux différentes provinces avait toutefois varié avec le temps.