300 films (50 en français): c’est le public qui choisit le meilleur!

Festival international du film de Toronto

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Publié 02/09/2008 par Khadija Chatar

Du 4 au 13 septembre, cinéastes et cinéphiles du monde entier se sont donnés rendez-vous au gala d’ouverture du 33e Festival international du film de Toronto (TIFF), au Roy Thomson Hall, pour célébrer l’événement cinématographique annuel tant attendu.

«C’est l’un des événements les plus importants du cinéma au monde. C’est la projection des meilleurs films canadiens et internationaux au grand public. On commence donc avec les films de chez nous. C’est le film canadien Passchendaele de Paul Gross qui sera diffusé lors du gala d’ouverture du Festival international du Film de Toronto», a expliqué à L’Express le directeur-général du festival, Piers Handling.

Et pour continuer avec le Canada, ce sera après Stone of Destiny de Charles Martin Smith que le rideau va tomber lors du gala de clôture du 13 septembre.

Le TIFF (Toronto International Film Festival) n’est certainement pas un événement insignifiant. Unique, c’est le seul festival au monde qui implique à si grande échelle le public. «Le TIFF réunit une audience de 370 000 personnes, l’industrie cinématographique et 1 100 médias venant du monde entier et représente une large plate-forme de ce qui sera annoncé aux Oscars», poursuit Piers Handling.

Et dans les 312 films venant de 64 pays mis à l’agenda, 250 sont des longs-métrages dont une cinquantaine sont des films francophones. Parmi les plus attendus d’outre-atlantique, figurent le film français policier de Jean-François Richet, Mesrine: l’instinct de mort, et la comédie dramatique française La fille de Monaco d’Anne Fontaine.

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Du côté québécois, «les films que nous guettons avec impatience sont Maman est chez le coiffeur, un drame de Léa Pool, et la comédie C’est pas moi, je le jure! de Philippe Falardeau», prédit M. Handling.

Plusieurs des 17 films francophones canadiens à l’affiche du TIFF délient déjà les langues, comme Un été sans point ni coup sûr, une comédie dramatique de Francis Leclerc, le fils du grand Félix, qui se déroule en 1969, année marquée entre autres par les débuts des Expos.

D’autres seront heureux de découvrir, enfin, le drame psychologique Borderline de Lyne Charlebois. Un film qui a déjà fait beaucoup couler d’encre depuis sa sortie au Québec en février dernier.

Unique en son genre, le TIFF laisse le public seul juge. C’est à l’audience, en effet, et au non au jury de décider quel film aura le People’s Choice Award. Le plus prisé des prix, il est remis au film qui a réuni le plus de votes de la part du public. «Dans les quelques 25 salles de cinéma participantes, réparties un peu partout à Toronto, on remet une feuille de sondage sur le niveau d’appréciation des films visionnés.

Donc pour celles ou ceux qui veulent faire partie de ce «jury populaire» il suffit de prendre la feuille que l’on vous remettra à l’entrée et de nous la remettre dès qu’elle sera dûment complétée de vos impressions», précise le directeur. Plus important qu’un jury classique, le People’s Choice Award est une manière juste et intelligente de repérer, pour certains longs-métrages, les prochains box-offices cinématographiques. Chose qui facilitera grandement la tâche aux potentiels acheteurs venant du monde entier.

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De plus, au Dundas Square, décidément devenu le véritable centre névralgique de la ville, plusieurs projections en plein air seront offertes gratuitement au public «Pour la majorité, ce seront des classiques dédiés au 7e art», précise M. Handling.

Mais le TIFF, ce n’est pas juste des films, c’est aussi des spectacles en tout genre qui prendront place au Dundas Square dont le plus sensationnel est celui du 6 septembre avec le concert du Sénégalais Youssou N’Dour.

Le TIFF est aussi un marché très rentable et dont l’impact sur notre économie n’est pas à sous-estimer. «Selon les statistiques, en 2003 le festival a généré un bénéfice de 67 millions $ et nous prédisons facilement le double cette année.

Pour donner une idée de l’ampleur de cette frénésie qui empare nos consommateurs, la société Moneris, qui régule l’utilisation des cartes bancaires et des cartes de crédit, classe le montant des bénéfices du TIFF en seconde position après celui des fêtes de fin d’année», indique M. Handling.

La chasse aux stars

Nombreux ceux qui attendent impatiemment le TIFF, non pas pour ses longs et courts-métrages mais bien parce que c’est bien la saison de la chasse aux stars. Bien s’assurer que l’appareil est bien rechargé que la carte mémoire est bien dedans.

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Parmi les célébrités qui devraient être présentes, voici quelques noms pour en faire saliver certaines et certains: Jean-Hugues Anglade, John Malkovich, Edward Norton, Colin Farrell, George Clooney, Brad Pitt, Mark Ruffalo, Liam Neeson, Colin Firth, Benicio del Toro, Viggo Mortensen, Vincent D’Onofrio, Tim Robbins, Ed Harris, Spike Lee, Gabrielle Néron, Sylvie Drapeau, Queen Latifah, Emmanuelle Béart, Marisa Tomei et des dizaines d’autres.

Mais bon, les noms ne suffisent pas, encore faut-il connaître le lieu où croiser ces célébrités. Les bonnes adresses sont, bien entendu, pour commencer les 11 différents galas, dont les plus importants sont les galas d’ouverture et de clôture. Le seul inconvénient, c’est que ces endroits seront, à coup sûr, surpeuplés.

Il faudra donc, pour les plus tenaces, s’armer de beaucoup de courage pour se faufiler vers le tapis rouge sur lequel les célébrités se pavaneront sous les flashs des photographes, et surtout ne pas se laisser intimider lorsque d’autres fans vous repousseront en arrière ou vous toiseront de haut, mécontents de vous voir convoiter la place tout devant.

Mais pour ceux qui ne supportent pas ces bains de foule, notez dans vos carnets le cinéma Ryerson situé sur le campus de l’université de Ryerson et surtout le Roy Thompson Hall, au 60 rue Simcoe. Plusieurs célébrités du grand écran fréquenteront ces salles de projection dans les jours à venir. Des adresses à retenir, donc, si l’on désire croiser le regard ténébreux d’un Vincent Cassel.

Le TIFF, on l’aura compris, c’est dix jours de frénésie qui transformera le temps d’un rêve Toronto en un plateau de tournage et ses habitants en spectateurs d’un film unique celui du Festival international du Film de Toronto dans toute sa gloire.

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Pour obtenir plus d’informations, visitez le site www.tiff08.ca

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