Depuis la ratification de la Convention internationale des droits de l’enfant par le gouvernement de Brian Mulroney en 1991, le pays a fait des avancées sociales majeures, mais des efforts restent à déployer.
Des quatre principes essentiels de la Convention – la non-discrimination, le droit à la vie et au développement maximal, le droit à l’opinion et la défense de l’intérêt supérieur de l’enfant, c’est-à-dire ce qui est important pour l’enfant – cette dernière demeure la plus difficile à mettre en œuvre dans les lois canadiennes.
Selon Mona Paré, professeure-adjointe en droit civil et membre fondatrice du Laboratoire de recherche interdisciplinaire sur les droits de l’enfant de l’Université d’Ottawa, la difficulté provient de la façon dont le pays met en œuvre le droit international.
«Au Canada, on considère que le droit international ne s’applique pas systématiquement. Avant de ratifier un texte de loi comme la Convention, les gouvernements fédéral et provincial examinent s’il existe des contradictions avec des lois internes. En finalité, tous les détails ne se retrouvent pas dans nos lois», explique-t-elle.
Aucun commissaire à l’enfance
Par ailleurs, le Canada ne dispose pas de commissaire national à l’enfance qui effectuerait un bilan périodique et indépendant de la situation des droits de l’enfant au pays et qui pourvoirait à des solutions.