175 ans de service par les Sœurs de la Charité d’Ottawa

En ces temps de pandémie, souvenons-nous d'Élizabeth Bruyère et de Marguerite d’Youville

L'Hôpital Élisabeth-Bruyère à Ottawa.
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Publié 18/04/2020 par Louis V. Patry

Le 20 février dernier marquait le 175e anniversaire de fondation de la Congrégation des Sœurs de la Charité d’Ottawa (connue auparavant sous le nom des Sœurs Grises de la Croix) par Élizabeth Bruyère, une religieuse de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal fondée par Marguerite d’Youville, canonisée par le pape Jean-Paul II en 1990.

Des écoles et d’autres institutions franco-ontariennes portent le nom de ces deux femmes exceptionnelles.

Durant une cérémonie aux Soins continus Bruyère à l’Hôpital Élizabeth-Bruyère, dans la Basse-Ville, le maire d’Ottawa, Jim Watson, a officiellement proclamé le 25 février «Jour de la mère Élizabeth Bruyère à Ottawa», en l’honneur de cette bâtisseuse de la capitale fédérale.

Mère Élizabeth Bruyère

Réseau de soutien social

Mère Bruyère, née en 1818 à l’Assomption, au nord de Montréal, quitte Montréal avec quelques compagnes en février 1845 pour venir s’installer à Bytown qui deviendra Ottawa.

Selon Sœur Rachelle Watier, supérieure générale actuelle des Sœurs de la Charité d’Ottawa, «elle a mis en place un réseau de soutien social complet en seulement trois mois: des écoles, un hôpital, une résidence pour les aînés, une maison pour les enfants abandonnés et une belle école pour les jeunes mères».

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«En trois mois, à l’âge de 26 ans, dans une ville qui était dure.»

Typhus et variole

De plus, mère Bruyère fera face à une épidémie de typhus en soignant plus de 600 malades, et plus tard à une épidémie de variole. En 1850, les Sœurs s’installent dans un couvent érigé à l’angle des rues Sussex et Bruyère, lequel deviendra leur maison-mère.

À partir de 1866, les Sœurs de la Charité d’Ottawa étendent leurs activités éducatives et caritatives à travers le Québec et l’Ontario, où elles œuvrent notamment auprès des Autochtones.

Elles ouvrent par la suite des couvents à plusieurs endroits à travers le monde où elles fondent des écoles, des orphelinats et des hôpitaux et s’adonnent à des activités d’évangélisation et de pastorale.

Le monument Bruyère-d’Youville au cimetière Beechwood.

Écoles et hôpitaux

Élizabeth Bruyère décède à Ottawa en avril 1876, à l’âge de 58 ans. Elle est d’abord inhumée au cimetière Notre-Dame d’Ottawa, mais ses restes sont transférés plus tard à la Maison-mère. En 2007, un monument est érigé à sa mémoire au cimetière Beechwood.

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Entre 1878 et 1967, les Sœurs fondent, dans l’Est et le Nord de l’Ontario, près de 40 écoles, 6 hôpitaux, un orphelinat et un refuge. À Orléans, les Sœurs de la Charité, arrivées en 1885, s’occupent de l’éducation de 1890 à 1965, en plus de diriger la ferme Youville jusqu’aux années 1970.

Elles sont encore présentes aujourd’hui à la Résidence Saint-Louis et à la Maison de retraite Notre-Dame-de-la-Providence.

Sainte Marguerite d’Youville.

De vénérable à sainte

En ce début du 21e siècle, l’héritage des Sœurs de la Charité d’Ottawa est omniprésent à Ottawa et ailleurs. Elles consacrent leurs énergies au service de l’éducation et des exclus, particulièrement les enfants en difficulté, les jeunes de la rue, les victimes du sida et les toxicomanes.

Leurs missions à l’étranger sont maintenues grâce à la participation des religieuses natives des différents pays africains, asiatiques et sud-américains.

En 2018, Élizabeth Bruyère est déclarée «vénérable» par le pape François, la première étape menant à la canonisation. Selon l’Église catholique, il faut maintenant la reconnaissance d’un miracle dû à son intercession pour qu’elle soit reconnue comme «sainte».

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