La question que soulève ce titre, c’est de se demander s’il vaut la peine de souligner l’anniversaire d’un document aussi ancien, connu surtout par les historiens de l’antiquité. La réponse est certainement oui, puisqu’il a marqué presque à tout jamais nos sociétés occidentales.
Il faut faire un court rappel historique de la situation qui prévalait alors pour esquisser le contexte de cette page d’histoire. À l’époque s’était constituée une vaste entité politique, l’Empire romain (-25 à 476, avec des modifications considérables).
Son territoire s’étendait vers le Nord jusqu’à la frontière de l’Écosse, protégé par le mur d’Hadrien, encore visible. Vers le Sud, il englobait le nord de l’Afrique, l’Égypte, et vers l’Est la Mésopotamie, la Turquie actuelle, la Grèce et les Balkans. La Gaule et la péninsule ibérique en faisaient partie.
Administration
Pour mieux se protéger contre la poussée des peuples venus de l’Est, Dioclétien, empereur de 285 à 313, instaure en 293 la Tétrarchie, un système de gouvernement collégial. L’empire est divisé en deux parties, chacune ayant à sa tête un empereur, appelé Auguste, assisté d’un adjoint appelé César.
Dioclétien se réserve l’Orient et réside à Nicomédie (actuellement Izmir, en Turquie) et confie l’Occident à Maximilien, qui s’établit à Milan. Le César Galère aide l’Auguste Dioclétien dans les Balkans et le César Constance Chlore soutient Maximilien en Occident.