14 sélections francophones au festival Images

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 07/04/2009 par Khadija Chatar

Pour sa 22e édition, Images festival, le deuxième plus ancien festival de films à Toronto, a levé le rideau jeudi dernier et se poursuit encore cette semaine jusqu’au 11 avril. Dans les 150 projets présentés, 14 sont francophones. Parmi les favoris, on remarque l’Acadienne Louise Bourque, le Québécois Mark Lemieux et le Libanais Rabih Mroué.

La particularité de ce festival est qu’il se veut à la marge des autres en proposant une sélection d’artistes expérimentalistes et d’avant-garde où le point est mis sur la manipulation de l’image dans tous ses sens.

Aucune linéarité donc, le mot d’ordre est de choquer et de surprendre par des images parfois dérangeantes, des textes souvent cinglants, et une mise en scène toujours provocante. Les francophones s’y prêtent d’ailleurs bien. Karl Lemieux étonne par son expanded cinema. Le réalisateur qui a sorti Feedback Loop utilise de multiples écrans. L’image traverse ainsi les cadres pour créer un ensemble paradoxalement chaotique.

«Louise Bourque présentera un court-métrage, A little prayer. Un film très personnel qui parle de famille, de foyer et d’histoires intimes, le tout dans un emballage féministe surprenant», déclare Scott Miller Berry, le directeur exécutif d’Images festival. Rabih Mroué, a choisi de rassembler une sélection d’images qu’il intitule Make Me Stop Smoking. Ce comédien converti à la réalisation aborde le Liban, sujet éternel et toujours d’actualité.

«Le documentaire traite du problème politique qu’il met en image par une combinaison de narrations, de vidéos et de paysages puissants en émotion», poursuit le directeur. «Je peux dire, d’avis personnel, que les francophones que nous avons sélectionnés se différencient dans leur travail par une tendance au minimalisme et à l’abstrait, ce qui répond tout à fait à l’idée du festival.»

Publicité

On l’aura compris, les films proposés par Images festival se veulent uniques en leur genre et ne seront pas projetés dans les salles du cinéma commercial de sitôt.

Images festival a vu le jour en 1986 à une époque où le seul festival du film dominant à Toronto était celui du TIFF (Toronto international film festival). «Le groupe d’artistes fondateurs a voulu proposer une autre alternative au public. Un festival qui montre, pour changer, des courts-métrages, des expositions et des documentaires réalisés par des artistes de tous horizons: des locaux, des femmes, des minorités visibles, etc.»

Un festival bien d’ici puisque son premier mandat est de présenter des projets canadiens pour la moitié. Ce n’est donc pas une surprise si cette large marge a accru l’intérêt de plusieurs réalisateurs à travers le monde. Ainsi cette année, 24 pays sont représentés dans la programmation. Celle-ci compte aussi des artistes de toutes les générations. Durant cette semaine, les étudiants en cinéma auront la chance de côtoyer les maîtres de la mise en image tels que Vera Frenkel et Guy Maddin. Images festival est aussi considéré comme un tremplin pour la carrière de certains. Il y a deux ans, Fast runner de Kacharias Kunuk a été choisi comme le film d’ouverture du Festival international du film de Toronto.

Les projections et autres présentations se tiennent à différentes adresses de la ville. Pour plus d’informations, visitez le site
www.festivalimage.com

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur