130 «terroristes» auraient des liens avec le Canada

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Publié 04/11/2014 par l-express.ca

Il y a hors du pays plus de 130 personnes ayant des liens au Canada et soupçonnées de participer à des activités liées au terrorisme en Iraq, en Syrie et dans d’autres pays.

C’est ce qu’a indiqué la semaine dernière le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Steven Blaney, en présentant – dans la foulée des attentats du 20 octobre à Saint-Jean-sur-Richelieu et du 22 à Ottawa – un projet de loi «sur la protection du Canada contre les terroristes».

«Le gouvernement sait également qu’au Canada, l’an dernier seulement, nos organismes de sécurité nationale ont contré deux conspirations distinctes visant à mener des attaques au Canada», a indiqué le ministre.

Pour le gouvernement conservateur, le terrorisme demeure donc «une menace sérieuse envers le Canada et ses intérêts».

La Loi sur la lutte contre le terrorisme, adoptée l’an dernier, criminalise le fait de quitter le Canada pour prendre part à des activités terroristes ou les faciliter.

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Le gouvernement veut maintenant apporter des modifications «ciblées et limitées» à la Loi sur le SCRS pour garantir que le SCRS «dispose des outils nécessaires» pour mener des enquêtes liées aux menaces à la sécurité du Canada.

On veut d’abord:
– «confirmer que le SCRS a le pouvoir de mener des enquêtes à l’étranger;

– confirmer que la Cour fédérale peut délivrer des mandats afin que le SCRS puisse enquêter sur les menaces à la sécurité nationale à l’extérieur du Canada;

– donner à la Cour fédérale le pouvoir d’opérer dans le cadre des lois canadiennes quand elle délivre des mandats autorisant le SCRS à entreprendre certaines activités pour enquêter sur une menace à la sécurité du Canada à l’extérieur du pays;

– protéger l’identité des sources humaines du SCRS contre la divulgation, d’une façon semblable aux protections accordées aux dénonciateurs aux organismes canadiens chargés du contrôle d’application de la loi;

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– protéger l’identité des employés du SCRS qui pourraient participer à de futures activités secrètes.»

Ensuite, on veut donner au ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration le pouvoir de «révoquer la citoyenneté canadienne de citoyens ayant la double nationalité déclarés coupables d’infractions de terrorisme, de haute trahison, de trahison ou d’espionnage».

«Cette mesure accroîtra la valeur élevée de la citoyenneté canadienne», soutient M. Blaney, «et permettra d’assurer que les citoyens ayant la double nationalité déclarés coupables d’actes de terrorisme ne continuent pas de profiter de la citoyenneté canadienne.»

Le Canada a déjà adopté une Stratégie antiterroriste énonçant comment le gouvernement fédéral et les organismes d’application de la loi «empêchent et décèlent les activités terroristes, privent les terroristes des moyens leur permettant d’exécuter leurs activités et interviennent, le cas échéant».

De plus, par l’intermédiaire du projet Kanishka, le gouvernement a investi plus de 10 millions $ sur cinq ans afin de se pencher sur ces questions pressantes.

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Par ailleurs, une Table ronde transculturelle sur la sécurité (TRTS) de Sécurité publique Canada rassemble d’éminentes personnalités issues de diverses collectivités canadiennes afin d’aider et de conseiller le gouvernement pendant l’élaboration de programmes communautaires en vue de lutter contre l’extrémisme violent.

L’an dernier, la Gendarmerie royale du Canada a participé à 399 événements dans l’ensemble du Canada visant à encourager un dialogue avec les collectivités, en plus de tisser des liens de confiance avec les organismes d’application de la loi et au sein des collectivités.

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