13 millions $ aux Premières Nations pour réduire leur dépendance au diesel

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Publié 22/03/2016 par l-express.ca

Le gouvernement libéral provincial va injecter 13 millions $ dans deux initiatives visant à aider des collectivités autochtones à «lutter contre le changement climatique», plus spécifiquement en réduisant leur dépendance au carburant diesel pour produire leur électricité.

25 communautés autochtones du Nord de l’Ontario ne sont reliées à aucun réseau de transmission d’électricité et ont recours à des génératrices au diesel.

La province s’est engagée la semaine dernière à investir 8 millions $ pour l’élaboration de solutions basées sur des miniréseaux qui utiliseraient des panneaux solaires et des batteries, afin notamment de réduire la dépendance de ces villages au diesel et leur offrir des sources d’énergie «stables et prévisibles».

Cette transition est «cruciale dans la lutte contre les changements climatiques et l’atteinte de l’objectif de réduction de la pollution (sic) par les gaz à effet de serre que s’est fixé l’Ontario, soit de parvenir à des niveaux d’émissions inférieurs de 80% par rapport à ceux de 1990 d’ici 2050», lit-on dans le communiqué du gouvernement.

De son côté, le Fonds d’investissement vert versera 5 millions $ au Centre ontarien de ressources sur les impacts climatiques et l’adaptation, en partenariat avec l’Ontario First Nations Technical Services Corporation.

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Cet investissement veut notamment permettre aux collectivités autochtones d’élaborer des plans d’adaptation aux changements climatiques et de profiter des possibilités économiques offertes par le futur programme de plafonnement et d’échange Ontario-Québec-Californie.

Ce programme, qui rapportera près de 2 milliards $ de revenu au gouvernement provincial dès 2017, occasionnera une hausse de plus de 4¢ le litre d’essence à la pompe prix de l’essence à la pompe et une hausse de 5$ par mois de la facture de chauffage au gaz naturel.

Les Libéraux militent pour une une économie «sobre en carbone» et citent ici un sondage de Canada2020 (un centre de recherche qui se décrit comme «progressiste») pour faire valoir que 84% des Canadiens estimeraient que «les pays prospères comme le Canada ont l’obligation de faire preuve de leadership international dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre».

Selon ce sondage, la majorité des Canadiens accepteraient la théorie – qui fait l’objet de vifs débats dans les milieux scientifiques – selon laquelle il y a une relation de cause à effet entre l’augmentation de 300 à 400 ppm de CO2 dans l’atmosphère, attribuée en partie à l’industrialisation, et la hausse de 1 degré Celsius de la température moyenne sur la planète ces 150 dernières années, qui annonceraient des perturbations climatiques importantes d’ici la fin du siècle.

«Nous devons absolument veiller dès maintenant à ce que les Premières Nations disposent des outils nécessaires pour lutter contre les changements climatiques et s’y adapter», a déclaré David Zimmer, le ministre ontarien des Affaires autochtones.

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«Investir dans des solutions innovatrices pour les collectivités qui dépendent actuellement de génératrices au diesel contribuera à réduire les émissions nocives, à stimuler les économies locales et à créer des emplois dans le secteur des énergies propres», fait valoir son collègue Bob Chiarelli, le ministre de l’Énergie.

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