112 milliards de barils en Arctique

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Publié 29/07/2008 par l-express.ca

EDMONTON – Une étude réalisée par le Service géologique des Etats-Unis (U.S. Geological Survey), et rendue publique mercredi, suggère que l’équivalent de 112 milliards de barils de pétrole gît sous la glace et les eaux de l’Arctique du côté nord-américain.

C’est la première fois que des chiffres aussi précis sont avancés pour décrire le potentiel énergétique du Grand Nord et cette nouvelle étude risque d’ajouter de la pression au débat entourant le contrôle des ressources de cette région.

On évalue à 412 milliards de barils le total des réserves mondiales au nord du cercle polaire _ principalement au large des côtes de la Russie, selon l’étude. C’est environ le tiers des réserves de gaz naturel et le sixième des réserves de pétrole, non découvertes, du monde entier.

«C’est gigantesque», a déclaré le directeur d’une firme de Calgary spécialisée en énergie. Et c’est ce qui fait qu’il pourrait y avoir des conflits frontaliers dans le Grand Nord, a expliqué William Lacey.

«La majeure partie de l’Arctique, surtout au large, est pratiquement non explorée en ce qui a trait aux gisements de pétrole, mentionne le rapport. Les larges plateaux continentaux arctiques pourraient représenter la plus vaste zone de réserves potentielles non explorées de pétrole sur Terre.»

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Deux des plus importants champs pétrolifères au large de l’Amérique du Nord, l’un contenant l’équivalent de 72 milliards de barils de pétrole, l’autre 17 milliards de barils, sont situés dans des eaux sujettes à des litiges frontaliers entre le Canada, les Etats-Unis et le Danemark.

Mais un des auteurs du rapport croit qu’il n’y a pas de quoi déclencher les hostilités autour du contrôle des ressources du Haut-Arctique, puisque la plupart des gisements en cause se trouvent près ou sur les plateaux continentaux, soit à l’intérieur des limites territoriales reconnues.

L’accès à la plupart des réserves pétrolières et gazières de l’Arctique sera rendu compliqué par des conditions de glaces marines en mouvement et de températures extrêmes, ce qui en rendra l’exploitation difficile et coûteuse. Mais M. Lacey prédit que les sociétés d’énergie seront de plus en plus prêtes à y investir.

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