10 histoires à surveiller en 2014

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Publié 14/01/2014 par Agence Science-Presse

L’an dernier, 2013 devait être l’année des planètes extrasolaires, des drones et de Curiosity sur Mars. Ces prévisions, au final, ont été assez justes — comme quoi, la science est souvent plus fiable que… l’économie! Sur quoi faudrait-il garder un oeil en 2014?

Manipulations génétiques

Selon Nature, le gros dossier de 2014 pourrait être la naissance des premiers singes transgéniques: des animaux qui naîtront avec des gènes les rendant plus susceptibles de subir des déficiences du système immunitaire ou des troubles du cerveau.

Plusieurs groupes y travaillent chacun de leur côté et, tout médical que puisse être l’objectif, il serait bien avisé de ne pas perdre de vue les interrogations éthiques.

Le génome d’un million d’années

Il fut un temps où on considérait impossible d’obtenir un jour le génome d’un Néandertalien, tant notre ADN est une molécule qui se dégrade vite. Et puis, en cette fin d’année, on est passé d’un record déjà impressionnant — l’ADN d’un Néandertalien de 100 000 ans, décodé en 2006 — à un record qui «déconcerte les experts» — un hominidé de 400 000 ans.

Mieux, la rumeur veut que ce dernier ADN révèle des traces du mystérieux ancêtre, encore plus ancien, l’Homo erectus. Son tour en 2014?

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Accessoirement, la barre du million pourrait aussi être atteinte par un mammouth ou un microbe.

Le volet social des tests de dépistage

Si on en est rendu à approcher le million d’années, c’est parce qu’il s’agit de la même progression ultra-rapide qui touche les technologies de séquençage de l’ADN: avec leur démocratisation, on va parler de moins en moins de ces technologies, et de plus en plus de leur impact sur la santé, physique et… psychologique.

Que permet vraiment de prédire avec assurance un test génétique? Comment le citoyen moyen peut-il prendre du recul face à un test qui lui annonce un risque plus élevé que la moyenne d’avoir un cancer?

S’adapter aux changements climatiques

Si le premier tome du nouveau rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental sur les changements climatiques), paru en septembre 2013, n’a pas fait de vagues (sans jeu de mots!), le deuxième tome, prévu pour mars 2014, pourrait orienter le débat dans une direction depuis longtemps négligée: l’adaptation.

Adaptation, par exemple, aux canicules ou à des crises alimentaires découlant des événements météorologiques extrêmes. Depuis le dernier rapport du GIEC, il y a sept ans, la science du climat a suffisamment progressé pour être capable de pointer des impacts propres à certaines grandes régions.

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Réformer les neurosciences (et la psychologie)

Les deux dernières années n’ont pas été tendres pour la réputation des chercheurs en psychologie cognitive.

Bien que toutes les disciplines soient affectées à des degrés divers par les problèmes qui secouent l’édition scientifique, psychologie et neurosciences souffrent du fait qu’elles ont été «à la mode» ces dernières années: n’importe quelle étude révélant soi-disant un comportement insolite bénéficiait d’une grande attention, même si elle ne s’appuyait que sur quelques dizaines de personnes. Et des fraudeurs en ont profité.

En contrepartie toutefois, 2013 a vu la mise en place de mesure pour redonner du tonus, dont les effets pourraient se faire sentir dès 2014.

Réformer Internet?

Les révélations fracassantes d’Edward Snowden en 2013 ont ouvert une réflexion jusqu’au sein des compagnies d’informatique, sur la valeur monétaire qu’on pourrait attribuer à la vie privée. Parce que si des vendeurs sont prêts à payer pour en savoir le plus possible sur vos goûts, d’autres groupes sont également prêts à payer très cher pour regagner leur intimité.

Déjà, dans la foulée de ces révélations, des initiatives individuelles ont gagné en popularité — pare-feu pour limiter l’accès à vos données, encodage de vos courriels ou de vos recherches, par exemple.

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Mais plus largement, certains questionnent la croissance elle-même d’Internet: puisque c’est sa rapide démocratisation qui a rendu possible cet espionnage à grande échelle, n’y aura-t-il pas tentation de se replier sur des cyberespaces plus petits et mieux protégés?

Ceux qui défendent cette vision s’en prennent en particulier aux pouvoirs détenus par l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), un organisme trop américain à leur goût.

Mettre une patte sur une comète

Si ISON a été la comète de 2013, celle de 2014 pourrait être Churyumov-Gerasimenko, mais ce n’est pas de son nom qu’on se rappellera: c’est de Rosetta, une sonde de l’agence spatiale européenne censée devenir le premier engin à poser une patte sur une comète, en novembre. Avant cela, on saura dès le mois de mai si Rosetta s’est correctement mise en orbite autour de sa nouvelle compagne.

Et Mars

À côté de ça, arriver en orbite martienne apparaîtra plus banal. Sauf que si tout va bien, ce sera au tour d’une sonde indienne, Maven, d’y arriver, le 22 septembre. Pendant ce temps, dans la poussière de la planète rouge, Curiosity consacrera une bonne partie de l’année à gravir — finalement — la pente du Mont Sharp qui constitue son objectif no 1 depuis son arrivée.

Antarctique: le monde caché

Depuis le temps qu’on en parle, cette année pourrait être la bonne: les premiers échantillons de vie prélevés du lac Vostok, celui qui dort sous quatre kilomètres de glace depuis 15 millions d’années.

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Et le reste…

Les paris sont ouverts: une percée dans un traitement utilisant des cellules souches? Ou avec un des anticorps testés pour combattre le cancer? Une planète extrasolaire possédant des caractéristiques de la Terre? Ou bien un peu de matière sombre cosmique?

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