Un peu plus d’un an après l’ouverture de son enquête sur les problèmes de facturation d’Hydro One, l’Ombudsman de l’Ontario, André Marin, a indiqué mercredi que son Bureau avait reçu plus de 10 000 plaintes contre la compagnie d’électricité: le plus grand nombre de plaintes jamais déposées jusqu’à présent à son Bureau de protecteur du citoyen.
Son enquête n’est pas terminée. M. Marin a l’intention de publier un rapport accompagné de recommandations au printemps, mais une mise à jour était nécessaire, selon lui, «en réponse au vif intérêt que lui portent les plaignants, les clients d’Hydro One», alors que le gouvernement libéral provincial songe à vendre son contrôle majoritaire dans l’institution.
«Le déluge de plaintes se poursuit», précise d’ailleurs M. Marin.
Dans sa mise à jour de ce dossier, qui a été déposée à l’Assemblée législative conformément au processus habituel de rapports de l’Ombudsman, M. Marin cite plusieurs exemples de tendances des plaintes, ainsi que des erreurs «flagrantes» de facturation qui ont été réglées grâce à l’intervention de son Bureau.
Un point particulièrement préoccupant, a-t-il dit, concerne les plaintes disant qu’Hydro One menaçait de couper l’électricité aux clients qui avaient des retards de paiement, sans considérer les températures glaciales de l’hiver. L’Ombudsman a déterminé qu’il s’agissait là de menaces à la légère – mais cette tactique «éhontément trompeuse» a terrifié de nombreux clients incapables de répondre aux exigences de paiement d’Hydro One.
«Il est déplorable qu’Hydro One menace de couper l’électricité à des gens durant l’un des pires hivers dans les annales de l’Ontario», a déclaré M. Marin. «On nous a dit qu’il s’agissait d’une tactique courante dans l’industrie pour “encourager” les clients à payer, mais c’est cruel et trompeur. Les gens sont venus à nous en larmes, dont des familles avec de jeunes enfants et des personnes âgées, terrifiées à l’idée de geler chez elles ou de devoir quitter leur maison.»