Yvan Pedneault à La Voix pour revenir au Québec

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Publié 22/03/2016 par François Bergeron

Le chanteur québécois Yvan Pedneault, qui détenait le rôle principal dans la comédie musicale We Will Rock You à Toronto de 2007 à 2009, a accédé dimanche aux demi-finales de l’émission La Voix, un succès qui pourrait relancer sa carrière.

Cet artiste de Sept-Îles ne parlait pas anglais quand il avait décroché le rôle dans ce spectacle basé sur la musique du groupe légendaire Queen. «Mais les producteurs avaient aimé ma voix», dit-il en entrevue à L’Express.

Il semble que la même dynamique soit à l’oeuvre dans La Voix, une série dont la version québécoise, à TVA, en est à sa quatrième saison et est regardée par plus de deux millions et demi de téléspectateurs.

Le concept est bien connu: quatre juges, des chanteurs et chanteuses célèbres, qui deviennent aussi mentors des participants, écoutent, le dos tourné à la scène, face au public, les artistes amateurs ou semi-professionnels se succéder au micro. Ils ne se retournent vers eux que quand ils apprécient ce qu’ils entendent.

On est maintenant rendu au vote de l’auditoire, qui va couronner un grand gagnant ou une grande gagnante le 9 avril.

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«La plupart des participants ne vivent pas de la musique à temps plein mais se produisent souvent dans des bars, des activités corporatives ou avec leur groupe», constate Yvan Pedneault qui, à 35 ans, marié, père d’une petite fille et résidant à Mississauga, monte sur scène beaucoup plus rarement qu’avant.

Il a joué dans Rent, au Québec. Eu Europe dans Un éternel hiver, l’opéra-folk de Lynda Lemay. Mais c’est We Will Rock You (788 représentations) et Rock of Ages qui l’ont fait connaître à Toronto. Récemment, il a campé Phoebus dans Notre-Dame-de-Paris, présenté en Turquie, en Italie et en Corée du Sud.

«Mais c’est très difficile pour moi, qui a encore un (léger) accent québécois, au Canada anglais», admet-il. Sa participation à La Voix pourrait relancer sa carrière au Québec, où il est encore pratiquement inconnu… bien qu’on le reconnaisse ces temps-ci dans la rue à cause de l’émission!

«C’est sûr que si je gagne, ce sera plus fort que si ma participation se terminait en quart ou en demi-finale», dit-il. «Mais dans le passé, des artistes ont connu le succès après leur passage à La Voix ou à Star Académie sans nécessairement se rendre en finale.»

Ce sont des amis qui l’ont poussé à auditionner à La Voix. Le juge Marc Dupré l’a pris dans son équipe, mais les quatre (les autres sont Ariane Moffatt, Pierre Lapointe et Éric Lapointe) s’étaient retournés d’un coup quand il avait interprété pour la première fois We Are The Champions.

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La semaine dernière, c’est Whataya Want From Me, d’Adam Lambert, qui lui a permis de triompher dans le duel qui l’opposait à une autre membre de son équipe, et qui l’a fait avancer vers les quarts de finale de dimanche.

L’émission La Voix est critiquée, dans certains milieux, pour miser sur trop peu de chansons en français. «C’est vrai qu’il y a beaucoup de chansons anglophones à l’émission», reconnaît Yvan Pedneault. «J’ai l’impression que ça a beaucoup rapport au style de chaque chanteur. Par exemple, un des participants est un peu crooner. Il fait des standards jazz; c’est donc très difficile de trouver des chansons francophones. Moi, j’ai la chance de pouvoir chanter dans les deux langues sans problème.»

Dimanche, il a triomphé de son étape des quarts de finale en interprétant Ordinaire de Robert Charlebois.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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