Quand vous recherchez «AFO» dans Google, vous obtenez en premier lieu le site de l’Association française des orchestres, pas celui de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, le principal organisme de représentation politique des Franco-Ontariens. «ACFO» mène encore au site périmée de l’Assemblée des communautés franco-ontariennes (où l’ancien logo de l’Association canadienne- française de l’Ontario reste affiché). «DECCO» nous fait découvrir le quinquallier numéro un de Grande-Bretagne et d’autres industriels, pas la Direction de l’Entente Canada-Communauté-Ontario.
Mais en demandant à la fois AFO, ACFO et DECCO au moteur de recherche le plus populaire, vous obtenez tout de suite le dernier reportage de L’Express sur ce dossier, paru en avril 2005! La couverture médiatique des débats politiques franco-ontariens ressemble souvent à un feu de paille: tout le monde en parle passionnément pendant quelques jours, puis on rentre chez soi et on passe à autre chose.
Fondé en 1910 pour résister au «nettoyage ethnique» mené par le gouvernement anglo-ontarien qui cherchait à interdire l’enseignement en langue française, l’Association canadienne-française d’éducation de langue française (ACFÉO) est devenue l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO) en 1969.
L’an dernier, le principal organisme de représentation politique des Franco-Ontariens a été rebaptisé Assemblée des communautés franco-ontariennes (ACFO encore), le nouveau nom se voulant plus inclusif, notamment des minorités ethnoculturelles.
En fusionnant avec la Direction de l’Entente Canada-Communauté-Ontario (DECCO), qui n’a pas le même passé glorieux mais qui est riche, l’ACFO, au bord de la faillite depuis quelques années, doit renaître sous le nom d’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).