Walima Café: bleu de mer et parfum de safran

Portraits de commerçants francophones

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Publié 10/08/2010 par Annik Chalifour

Mohamed Chalh, franco-torontois originaire de Casablanca, est propriétaire du Walima Café, situé au 1450 rue Danforth est, entre les rues Greenwood et Coxwell, sur l’avenue Danforth. L’endroit séduit par son ambiance typiquement marocaine où les arts visuels, la musique et la gastronomie du Maghreb, s’allient pour nous immerger dans la beauté du monde arabe.

«Les gens viennent au Walima Café pour savourer les mets variés de la riche cuisine marocaine qui sont assaisonnés d’épices particulières telles le safran, la cannelle, le gingembre et le cumin», introduit Mohamed en entrevue avec L’Express.

Mais aussi parce que le Café propose une atmosphère différente par son décor exotique dont les plafonds ornés de draperies de soie, les salons dotés de multiples coussins brodés, les tapis orientaux, les lanternes suspendues en fer forgé, les assiettes de céramique et les plats à tajine.

Nombre de tableaux de peintres maghrébins où dominent l’azur et le blanc, tapissent les murs de l’endroit chaleureux de couleur orange brûlée.

Invitation à la détente

«La plupart des décorations proviennent de Marrakech et de Fez, centres culturels du Maroc. Sauf certains objets importés qui ont été achetés à Montréal», précise Mohamed.

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Walima Café vous permet de voyager en Afrique du Nord sans billet d’avion, de découvrir les multiples traditions culinaires du Maroc, un pays de grande diversité, et ce, avec un service aimable, d’ajouter le restaurateur.

«Plusieurs de nos clients sont des francophones de l’Ontario, du Québec, de l’Europe et aussi des touristes. Nous avons de plus en plus d’habitués.»

La lumière tamisée des lampes artisanales, contribuent à créer l’ambiance décontractée du Café qui peut accueillir presque une soixantaine de convives.

Rendez-vous intime

Un petit salon que Mohamed appelle «la tente», sis au fond du restaurant, permet d’abriter un groupe de huit invités sous des airs de musique arabe et contemporaine.

Le restaurant est ouvert du mardi au dimanche de 17h à 23h en juillet et août et de 16h à 22h de septembre à juin.

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Il est préférable de réserver pour un dîner les mardis et samedis soir. La table d’hôte est fixée autour de 22$.

Walima Café offre également des plats prêts à emporter et services de traiteur lors d’événements spéciaux.

Tour du monde

Grand voyageur, Mohamed a quitté le Maroc en 1998 pour aller vivre aux États-Unis puis en Asie, où il a puisé une douzaine d’années d’expérience en restauration.

«J’ai toujours été fasciné par la cuisine. Depuis mon éducation familiale au Maroc, je me suis intéressé à la préparation des plats.»

Établi à Toronto depuis quelques années, Mohamed a ouvert Walima Café avec sa conjointe canadienne japonaise en 2009.

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«Ayant longuement voyagé et séjourné ailleurs qu’au Maroc m’a fait réalisé et apprécié la grande diversité de la culture marocaine», commente-t-il. La cuisine marocaine est le reflet des grandes influences culturelles qui ont façonné la civilisation du pays.

Gastronomie plurielle

Une cuisine influencée d’une part par les Berbères majoritaires en Afrique du Nord, d’où proviennent les différents tajines d’agneau, de poisson, de saucisses merguez et le couscous à base de semoule.

«Par ailleurs, les juifs marocains ont marqué notre cuisine par l’ajout des fruits secs dont les prunes, les raisins, les abricots», explique Mohamed

«D’autre part, les morisques d’Espagne nous ont transmis la bastilla ou tarte marocaine au poulet et aux amandes. Sans oublier les influences liées au protectorat français d’où le Maroc conserve son service sophistiqué.»

Jusqu’à aujourd’hui, les pâtisseries françaises maintiennent une place d’importance dans l’alimentation des Marocains. Ne seraient-ce que le pain baguette et les croissants.

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«Walima signifie festin, souvent un repas destiné aux convives et préparé à l’occasion d’un mariage ou d’un banquet.»

Mohamed a choisi de nommer son resto Walima, comme une invitation collective au régal marocain.
www.walimacafe.com

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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