Pas plus tard que la semaine dernière, j’écrivais que le Parti québécois de Pauline Marois était mieux placé que la nouvelle Coalition Avenir Québec de François Legault pour profiter du mécontentement généralisé à l’endroit du gouvernement libéral de Jean Charest, en vue du scrutin du 4 septembre.
Mais la candidature de «l’incorruptible» Jacques Duchesneau a déjà tout changé.
À lui seul, ce coup fumant de François Legault dynamise une campagne électorale où ça brassait déjà pas mal, et place la CAQ au centre du débat, imposant l’intégrité des moeurs politiques comme l’enjeu numéro un.
Au lieu du grabuge, des casseroles et des jérémiades des étudiants sur l’accès à l’éducation postsecondaire. Éclipsant le Plan Nord et la création d’emplois. Loin devant la dette et les taxes trop élevées. Malgré la décrépitude du système de santé ou la lenteur du système judiciaire. Reportant à plus tard les débats sur l’avenir du français à Montréal ou la souveraineté du Québec.
Quoi qu’en pensent les stratèges politiques (incluant ceux de la CAQ), qui ont fignolé des programmes étoffés supportés par des outils de communication modernes, les Québécois recherchent d’abord et avant tout des élus honnêtes, au lieu des profiteurs ou des tricheurs qui semblent pulluler dans la sphère étatique.
C’est simple, élémentaire, voire réducteur car la compétence et les idées des candidats dans les autres dossiers sont également importantes. Mais c’est malheureusement nécessaire en cet été 2012.