Votre succès en affaires dépend de votre personnalité

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Publié 25/09/2012 par Annik Chalifour

La Fondation de l’entrepreneurship dévoilait en 2010 que 8% des Canadiens ont l’intention de se lancer en affaires dans les cinq prochaines années. «Une bonne nouvelle pour la croissance économique… pas tout-à-fait!», déclarait la Dre Cynthia Bilodeau, professeure à l’Université d’Ottawa, à la tribune du nouveau Centre de formation de main-d’œuvre bilingue du Collège Boréal de Toronto, lundi 17 septembre, au 1, rue Yonge.

«La population canadienne continue à vieillir: 58% des propriétaires de PME ont plus de 50 ans. 22% des entrepreneurs ont pris leur retraite entre 2004 et 2010, suivront un autre 29% d’ici 2020», a cité la conférencière.

«Deux tiers des PME canadiennes survivent seulement deux années après leur création, et la moitié d’entre elles atteint la cinquième année, selon Statistique Canada (2008).»

Plusieurs facteurs influencent cette situation, a expliqué Mme Bilodeau, incluant la conjoncture économique, les ressources financières, les connaissances et la formation en gestion, les expériences antérieures, le réseau professionnel, et le soutien familial.

«Mais aussi la personnalité de l’entrepreneur, qui prédit le succès de son entreprise», a soutenu la professeure. «La personnalité expliquerait entre 15 et 20% de la variance entre un employé salarié et un entrepreneur selon les chercheurs Müller et Gappisch (2005).»

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Cynthia Bilodeau est co-auteure de L’approche des personnalités entrepreneures , et tête dirigeante du développement de l’instrument psychométrique Inventaire des Styles de Personnalité Entrepreneuriale en collaboration avec le Centre d’Intégration Jeunesse-Adulte (CIJAD) du Québec: www.cijad-cjelaporte.org

12 caractéristiques

Selon Mme Bilodeau, «les traits de personnalité ‘idéale’ d’un entrepreneur changent selon la phase de développement de l’entreprise. Il existe différents ‘types’ d’entreprises, donc différentes caractéristiques entrepreneuriales à perfectionner.»

«Un bon ‘match’ entre les attributs de la personne et les tâches entrepreneuriales prévoit le succès de l’entrepreneur et correspond à un meilleur sentiment de bien-être envers son travail et sa vie!»

Voici la liste des 12 caractéristiques entrepreneuriales identifiées selon les recherches réalisées par Cynthia Bilodeau en partenariat avec le CIJAD:

Besoin de réalisation
Innovation
Locus de contrôle
Tolérance à l’ambiguïté
Style cognitif
Initiative
Autonomie
Gestion du stress
Persévérance
Sociabilité
Nuance sociale
Audace sociale

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Six personnalités

L’Inventaire des Styles de Personnalité Entrepreneuriale (ISPE) créé sous la direction de Cynthia Bilodeau, permet d’évaluer vos caractéristiques entrepreneuriales afin de cibler votre personnalité entrepreneuriale.

L’ISPE, comprenant 99 énoncés et deux questions à classement, vise à aider l’individu à déterminer son profil d’entrepreneur afin de prédire la réussite de son entreprise.

Selon les résultats de vos réponses au questionnaire, vous découvrirez votre personnalité entrepreneuriale parmi les six personnalités identifiées par l’ISPE: Le visionnaire, Le performant, Le technicien, Le social/vendeur, L’intrapreneur, L’employé.

Chacune de ces personnalités entrepreneuriales familiarise l’entrepreneur avec ses propres domaines d’excellence, correspondant à son profil en fonction des 12 caractéristiques entrepreneuriales précitées.

Voilà la clé du succès de l’entrepreneur: bien se connaître!

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Qui êtes-vous?

Le visionnaire: excelle dans un contexte de démarrage d’entreprise ou dans un poste lui permettant de cibler de nouvelles possibilités de développement de son entreprise.

Le performant: excelle dans les contextes où l’entreprise est mise sur pied et qu’elle nécessite des ajustements à l’interne

Le technicien: sera plus porté à travailler seul ou avec une petite équipe: petite entreprise ou travailleur autonome

Le social/vendeur: est davantage porté à démarrer une entreprise à caractère social

L’intrapreneur: se trouve dans des postes de gestion financière, ressources humaines, de projet, d’ingénierie, etc.

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L’employé: se retrouve moins souvent comme entrepreneur et plus souvent comme employé dans les entreprises.

Chaque individu détient une personnalité qui peut dicter sa réussite sur le marché du travail selon Mme Bilodeau: «On présente souvent l’entrepreneuriat parmi les choix de carrière, alors que cela ne devrait pas être nécessairement le cas.»

«Ce qu’il faut, c’est encourager l’individu à miser sur ses forces et pour cela il doit bien connaître son type de personnalité comme entrepreneur, garant de sa réussite professionnelle, qu’il soit un travailleur autonome ou l’employé d’une entreprise», a expliqué la docteure.

Dans cette optique, l’ISPE pourrait s’avérer utile en matière d’orientation professionnelle auprès des travailleurs et des étudiants au palier postsecondaire.

Normes canadiennes francophones

Les démarches de développement de l’ISPE sont basées sur une revue de littérature et ont été validées auprès d’entrepreneurs. Les questions ont été développées en vue de mesurer chacune des dimensions identifiées.

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À ce jour, deux collectes de données ont été effectuées afin d’établir la consistance interne et peaufiner les questions. Une troisième collecte est en cours pour établir les normes canadiennes francophones.

Bien que l’ISPE mesure la personnalité et les motivations entrepreneuriales dans le contexte canadien et nord-américain, «il mise sur les traits de personnalité d’individus, toutes cultures confondues, pour les mettre en lien avec différents types d’entreprises», a précisé Cynthia Bilodeau.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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