L’Ontario a quatre systèmes scolaires publics (c’est-à-dire financés par le gouvernement provincial): non-confessionnels anglo et franco, catholiques anglo et franco, héritage d’accords constitutionnels vieux de 150 ans.
Dans la vraie vie, toutefois, personne ne dit que ses enfants vont à l’école «non-confessionnelle» ou «laïque»: on dit «école publique», même si les écoles catholiques (on disait «écoles séparées» jusqu’à la fin des années 1990) ne sont pas moins publiques, ayant le même statut et recevant le même financement en fonction du nombre d’élèves.
Par souci de clarté, pour affirmer leur différence – et, au passage, égratigner la légitimité des écoles catholiques en ce 21e siècle – les quatre membres de l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO), dont le Conseil Viamonde qui couvre Toronto et le Sud-Ouest de la province, marquent la rentrée 2014 en se dotant d’un nouveau logo et d’une nouvelle signature: Le réseau des écoles inclusives: ambassadeur du monde.
«Le réseau des écoles inclusives de l’Ontario répond aux besoins des parents qui réclament une éducation laïque de langue française de la plus grande qualité pour leurs enfants, et ce, dans un milieu qui inspire le respect, la modernisation et le succès», lit-on dans le communiqué du regroupement, qui a déménagé d’Ottawa à Toronto cet été.
L’inclusivité – valeur moderne s’il en est une – est surtout l’apanage des écoles laïques, soutiennent l’ACÉPO et ses membres, un réseau en pleine croissance. «Plus de 29 000 élèves provenant de plus de 75 origines culturelles ont choisi de vivre et d’apprendre en français dans une école laïque de langue française en Ontario.»
«Cette dénomination fait référence à notre particularité en tant que système qui vise à accepter tous les élèves quelques soit leur origine, confession religieuse et autres», confirme la relationniste Anne Gerson.