Vos enfants vont-ils à une école «inclusive»?

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 09/09/2014 par François Bergeron

L’Ontario a quatre systèmes scolaires publics (c’est-à-dire financés par le gouvernement provincial): non-confessionnels anglo et franco, catholiques anglo et franco, héritage d’accords constitutionnels vieux de 150 ans.

Dans la vraie vie, toutefois, personne ne dit que ses enfants vont à l’école «non-confessionnelle» ou «laïque»: on dit «école publique», même si les écoles catholiques (on disait «écoles séparées» jusqu’à la fin des années 1990) ne sont pas moins publiques, ayant le même statut et recevant le même financement en fonction du nombre d’élèves.

Par souci de clarté, pour affirmer leur différence – et, au passage, égratigner la légitimité des écoles catholiques en ce 21e siècle – les quatre membres de l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO), dont le Conseil Viamonde qui couvre Toronto et le Sud-Ouest de la province, marquent la rentrée 2014 en se dotant d’un nouveau logo et d’une nouvelle signature: Le réseau des écoles inclusives: ambassadeur du monde.

«Le réseau des écoles inclusives de l’Ontario répond aux besoins des parents qui réclament une éducation laïque de langue française de la plus grande qualité pour leurs enfants, et ce, dans un milieu qui inspire le respect, la modernisation et le succès», lit-on dans le communiqué du regroupement, qui a déménagé d’Ottawa à Toronto cet été.

L’inclusivité – valeur moderne s’il en est une – est surtout l’apanage des écoles laïques, soutiennent l’ACÉPO et ses membres, un réseau en pleine croissance. «Plus de 29 000 élèves provenant de plus de 75 origines culturelles ont choisi de vivre et d’apprendre en français dans une école laïque de langue française en Ontario.»

«Cette dénomination fait référence à notre particularité en tant que système qui vise à accepter tous les élèves quelques soit leur origine, confession religieuse et autres», confirme la relationniste Anne Gerson.

Publicité

Tant qu’à y être, pourquoi l’ACÉPO ne changerait-elle pas son nom pour «Association des conseils scolaires des écoles inclusives de l’Ontario»? C’est que l’ACÉPO a deux mandats précis, répond Mme Gerson: «le traditionnel qui est de promouvoir, de défendre et de rendre accessible l’éducation laïque de langue française partout en Ontario et le nouveau, celui d’être l’organisme négociateur patronal pour tous nos conseils scolaires dans la négociation collective centrale».

«Le réseau des écoles inclusives est le volet communication des conseils scolaires et de l’ACÉPO. Le réseau des écoles inclusives n’a pas d’adresse géographique précise. Il couvre l’ensemble de l’Ontario et de nos conseils scolaires.»

On peut s’attendre à voir le nouveau nom et le logo apparaître lors d’évènements dans la communauté, par exemple lors des célébrations entourant le Jour des Franco-Ontariens le 25 septembre.

Les écoles catholiques franco-ontariennes, elles, dont certaines existent depuis plus de 225 ans, accueillent plus de 72 000 élèves, très majoritairement catholiques, mais pas tous, et provenant de plus en plus de cultures étrangères. Elles aussi voient leurs effectifs augmenter, notamment à Toronto où le CSDCCS vient d’ouvrir une nouvelle école dans le quartier Leslieville.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur